Un rapport de la contrôleuse générale des prisons en France pointe du doigt la maison d’arrêt de Metz (Moselle). Les conditions de détention du quartier disciplinaire réservé aux femmes seraient «indignes».
Composé d’un couloir, d’un espace sanitaire et de deux pièces dotées de sas : la cellule disciplinaire et l’espace dédié à la promenade. Voilà à quoi ressemblent les cellules destinées aux femmes détenues à la maison d’arrêt de Queuleu à Metz. Selon Christine, détenue qui témoigne dans ce rapport accablant, «ici, il n’y a pas de cour au pour la promenade. Ils nous mettent une heure par jour dans une cellule vide. J’ai refusé, j’ai essayé d’expliquer mais ils n’ont rien voulu entendre et osent affirmer que cette “cour fermée” a été homologuée».
"Manque d’intimité, d’éclairage et de lumière naturelle"
Le «WC à l’anglaise en inox, sans lunette ni abattant», est surmonté d’un œilleton «ne permettant aucune intimité». Le CGLPL recommande donc son «obstruction», «celui-ci étant contraire au respect de la dignité» rapporte, photos à l’appui, la contrôleuse générale des prisons. Pire, selon elle, l’unique fenêtre de la cellule disciplinaire, «placée sur le mur du fond », est «obstruée par une tôle métallique percée ne permettant aucune vision à l’extérieur». Elle recommande ainsi d’enlever cette tôle pour permettre une vision vers l’extérieur.L’éclairage au néon, dans le sas de la cellule, est «très faible» et la cellule se trouve plongée, comme le constatent les contrôleures même à la fin d’une matinée estivale», dans «la pénombre» s’alarment-elles. Des aménagements devront donc être «réalisés afin que la cellule disciplinaire puisse bénéficier d’un éclairage artificiel suffisant» demande l’OIP.
L’administration pénitentiaire aurait répondu que le quartier disciplinaire des femmes bénéficie «de nombreuses ouvertures qui permettent la ventilation et le contact avec l’extérieur» mais n’a pas souhaité faire davantage de commentaires.
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