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mercredi 23 septembre 2015

L’unité syndicale pénitentiaire interpelle l'Assemblée nationale

Communiqué de presse de l'unité syndicale pénitentiaire : « L’unité syndicale UFAP-UNSa Justice, SNP-FO Personnels de Surveillance et CGTPénitentiaire réunis ce jour sont venus porter d’une seule et même voix les revendications d’une profession tout entière aux abois.
Ainsi, l’Unité syndicale qui représente au comité technique de l’administration pénitentiaire plus de 86 % des suffrages exprimés par les personnels a souhaité vous saisir sur l’urgence à prendre en considération une bonne fois pour toutes les légitimes revendications des personnels de l’administration pénitentiaire.
 
Les détentions et les établissements pénitentiaires de la République sont devenus de véritables poudrières, alors que depuis presqu’une décennie le respect des droits fondamentaux de la personne placée sous-main de justice, le maintien de leurs liens familiaux, leur prise en charge au quotidien, la lutte pour la prévention du suicide et celle de la récidive apparaissent comme des enjeux prioritaires et des exigences absolues qui ont été fixés par les gouvernements successifs. Les personnels de cette administration ont contribué activement et de façon remarquable, de par le professionnalisme qu’ils ont su mettre en exergue, à l’évolution et la modernisation d’une institution totalement archaïque, assujettie aux contrôles d’organes externes mais surtout répondant aux exigences des Etats-membres du Conseil Européen par la mise en oeuvre des règles pénitentiaires européennes et la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009.

Mais qu’en est-il Mesdames, Messieurs, de la juste et légitime reconnaissance dont doivent bénéficier celles et ceux qui assument dans les pires conditions de travail qui soient une mission de sécurité au service de la Nation souvent décriée, critiquée mais surtout méconnue.

Face au mal-être des personnels que nous représentons et le sentiment d’abandon dont ils nous témoignent au quotidien, l’Unité syndicale vous fait part de ses revendications :

· La résorption des emplois vacants afin de mettre un terme immédiat à tout type de mode dégradé et la révision (ou la création) des organigrammes afin de répondre aux nécessités des missions actuelles et nouvelles.

· L'arrêt immédiat de la mise en danger permanente des personnels et l'ouverture d'une négociation sur les questions d'hygiène, de sécurité et de conditions de travail, mais également de médecine de prévention pour les personnels. (Souffrance au travail, agressions / prises d'otages, fatigues accrues, burnout, tentatives de suicides, etc…)

· Retour immédiat de l'autorité des personnels en détention par une remise à plat des conditions d'exercice des missions de sécurité garantes de l'intégrité des Personnels et du fonctionnement des établissements.

· Un véritable dialogue social, le respect à l’égard des personnels et des droits syndicaux.

· L’ouverture d’une négociation sur la revalorisation indemnitaire (PSS, ICP, primes et indemnités, astreintes…) et le rejet du nouveau dispositif RIFSEEP.

Considérant que les personnels de l’administration pénitentiaire ne peuvent demeurer plus longtemps les grands oubliés de réformes qui n’ont d’intérêt que pour celles et ceux qui les décident, l’Entente syndicale alerte les plus hauts dirigeants de ce pays sur les conséquences de moyens d’actions en l’absence de réponses concrètes et d’engagements sur les points précités. »   

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