Selon un document qu’a pu se procurer "metronews", 25 cellules du centre pénitentiaire de Metz sont équipées d’un œilleton supplémentaire situé… au-dessus des toilettes. L’Observatoire des prisons dénonce une atteinte à la dignité des personnes.
Un œilleton avec vue sur les toilettes. C’est ce qu’a pu remarquer, cet été, l’équipe du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) au centre pénitentiaire de Metz, en Moselle. Dans son rapport, où il préconise d’obstruer cette lorgnette qui entrave l’intimité du détenu, seule la cellule du quartier disciplinaire semble concernée. Mais ce mercredi, nous apprenons qu’une vingtaine de cellules sont en fait bâties sur le même modèle.
En effet, une lettre signée du directeur adjoint de l’établissement en réponse au Contrôleur général , que metronews a pu se procurer, vient donner une tout autre ampleur à la découverte initiale. Il est ainsi annoncé que cet œilleton supplémentaire est en réalité installé… dans l’intégralité des cellules de plus de deux personnes, soit 25 au total, selon le recensement de l’administration en juillet 2014. Le responsable pénitentiaire indique par ailleurs que ces œilletons au-dessus des WC sont "une mesure de prévention des suicides" et que "seule l’arrière de la tête de la personne est visible".
Prévenir le risque de suicide
En effet, une lettre signée du directeur adjoint de l’établissement en réponse au Contrôleur général , que metronews a pu se procurer, vient donner une tout autre ampleur à la découverte initiale. Il est ainsi annoncé que cet œilleton supplémentaire est en réalité installé… dans l’intégralité des cellules de plus de deux personnes, soit 25 au total, selon le recensement de l’administration en juillet 2014. Le responsable pénitentiaire indique par ailleurs que ces œilletons au-dessus des WC sont "une mesure de prévention des suicides" et que "seule l’arrière de la tête de la personne est visible".
Prévenir le risque de suicide
Une excuse qui ne tient pas pour l'Observatoire international des prisons (OIP), qui avait alerté les équipes du contrôleur général sur les conditions de détention jugées "non-conformes" du centre pénitentiaire de Metz. "Cet œilleton disposé au-dessus des toilettes pose problème, cela contrevient totalement à la dignité des personnes. De plus, il n’empêche pas du tout le risque de suicide. Si le détenu est déterminé à mettre fin à ses jours, il le fera. Il y a d’autres angles-morts dans la cellule", précise Audrey Martin, coordinatrice de l’OIP dans l’Est de la France, à metronews.
Du côté du Contrôleur général, on ne se prononce pas encore sur les suites à donner à ce dossier. En revanche, l’instance confirme l’authenticité des documents en notre possession et les constatations de ses équipes à la prison de Metz.
Quant à la direction interrégionale des services pénitentiaires Est-Strasbourg, responsable de ce centre pénitentiaire, elle n’a pas encore donné suite à nos sollicitations. Mais dans sa lettre, le directeur adjoint considérait que cet œilleton "n’était pas contraire au respect de la dignité humaine" et qu’il apparaissait "opportun qu’il soit conservé".
www.metronews.fr
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