SAINT-DENIS. Sur le pied de guerre depuis 6 heures hier matin, les gardiens du centre pénitentiaire de Domenjod se sont installés devant l’établissement pour manifester leur colère.
Trois syndicats (l’UFAP, la FO pénitentiaire et la CGT), une cinquantaine de participants et une pluie battante qui n’a pas dispersée les troupes.
Ce regroupement résonne comme un écho au mouvement national soutenu par des surveillants de l’île la semaine dernière.
Hier, lors d’une réunion, leurs revendications ont été exposées au directeur de Domenjod, Georges Casagrande, et au directeur interrégional des services pénitentiaires, Hubert Moreau, en déplacement dans le département.
Au cœur de leurs doléances, la dégradation des conditions de travail, et notamment l’augmentation des agressions physiques.
" Nous voulons que les auteurs de violences graves soient transférés dans un autre établissement, même en métropole si nécessaire", explique David Calogine, secrétaire général du syndicat UFAP/UNSA Justice Réunion Mayotte.
Aussi au centre des débats, la mauvaise gestion des "rappels" des agents : "Lorsqu’on nous appelle pour remplacer quelqu’un, par exemple, on nous laisse un message sur notre répondeur la veille. Et si on ne se présente pas, on reçoit des sanctions", explique Rosaire Juppin, un surveillant en grève, membre de FO pénitentiaire.
Le manque d’effectif au sein du centre pénitentiaire pose également problème. "On devrait avoir trois nouveaux agents sur Saint-Denis. C’est bien, mais ce n’est pas assez, poursuit le gardien. Pour l’instant, la grève est suspendue. Nous avons obtenu des promesses sur ces points mais nous attendons de voir. Le bilan reste mitigé".
Pour David Calogine, il n’y a "aucune reconnaissance du travail effectué. On ne demande pas grand-chose, une lettre pour féliciter. Aujourd’hui, les interventions de feux de cellules sont devenues des actes banalisés".
Autres revendications : la graduation des sanctions...
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