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mercredi 28 octobre 2015

Un cas de tuberculose à la prison des Vignettes, à Val-de-Reuil

Val-de-Reuil. Un détenu d’une quarantaine d’années est touché par la maladie. Les surveillants sont inquiets pour leur santé d’autant qu’ils n’ont plus de médecin de prévention depuis trois ans.
Un cas de tuberculose à la prison des Vignettes, à Val-de-Reuil
 
C’est mercredi dernier que les syndicats pénitentiaires ont eu l’information : un cas de tuberculose a été détecté au centre de détention de Val-de-Reuil, Les Vignettes. Le détenu, âgé d’une quarantaine d’années, a été transporté à l’Unité hospitalière sécurisée interrégionale de Lille.

« Tout simplement scandaleux ! »

Selon Nicolas Bihan, délégué régional du Syndicat pénitentiaire des surveillant(e)s (SPS), une réunion doit se tenir aujourd’hui mercredi entre la direction de l’établissement et le Centre de lutte anti-tuberculose (Clat) « pour déterminer qui sera concerné par le dépistage, explique le syndicaliste.

Mes collègues, parmi lesquels de jeunes parents, sont très inquiets, poursuit-il. Ils craignent d’être eux-mêmes touchés et de contaminer leur famille. »

Le centre de détention de Val-de-Reuil, le plus grand d’Europe, compte 200 surveillants pour un peu moins de 800 détenus en cellules individuelles. « Nous sommes en colère car depuis trois ans nous n’avons plus de médecin de prévention, s’insurge Nicolas Bihan. C’est tout simplement scandaleux ! Nous avons interpellé la direction, adressé une lettre à Christiane Taubira, garde des Sceaux, avons boycotté en intersyndicale le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). Sans résultat. »

Selon les informations transmises par le Clat, la tuberculose se transmet par contact avec des gouttelettes de saliver lorsque le malade tousse, éternue ou crache. Des contacts rapprochés et prolongé, pendant une durée de huit heures, de même qu’un milieu confiné favorisent la contagion.

Une fois identifiées les personnes susceptibles d’avoir contracté la maladie, le dépistage s’effectuera en deux temps : des radios pratiquées en novembre puis des prises de sang en janvier.

« Tous les personnels et détenus sont pris en charge, rassure le directeur adjoint de l’établissement, Patrick Hoarau. Nous avons fourni la liste des gens en contact avec le malade. La plupart sont vaccinés. » Quant au médecin de prévention, « toutes les autorités sont alertées. Nous sommes en attente d’une affectation. »
www.paris-normandie.fr

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