Les surveillants pénitenciers ont manifesté jeudi, à Paris, pour dénoncer la précarisation des conditions de travail. À Vannes, le personnel de la prison n'échappe pas au phénomène, même s'il s'estime plutôt « chanceux ».
Jean-Michel Le Breton ( UFAP UNSa Justice) et Pascal Kerbouriou (Force ouvrière), reviennent de la manifestation nationale des surveillants pénitenciers.
Les deux sont gardiens de prison à la maison d'arrêt de Vannes. Ils dénoncent les incohérences du système. Un terrain de sport, avant le filet anti-projection « Ils construisent un terrain synthétique de football et un terrain de pétanque pour les détenus », peste le représentant de FO.
« Pourquoi pas, mais la sécurité doit être prioritaire ». En somme, cela fait des années qu'ils réclament un filet anti-projection. « Pour l'instant, ce n'est " que " de la drogue, de l'alcool ou des téléphones qui franchissent les murs », prévient Pascal Kerbouriou.
« Imaginez le jour ou ce sera un couteau ou une arme... ». « Un drame » pour faire réagir ? « Il faut qu'un drame arrive pour faire réagir les responsables politiques », regrette J-M. Le Breton.
La direction de la maison d'arrêt, quant à elle, confirme la réfection du terrain de sport. Elle précise qu'un appel d'offres a été clôturé le 18 septembre et espère que les travaux pour l'installation du filet commenceront début 2016.
Alors que le procès de trois détenus et deux complices devait avoir lieu le 22 octobre (Le Télégramme du 23 octobre) suite à la mort d'un prisonnier, en 2012, due à une overdose d'héroïne, la drogue circule toujours à la maison d'arrêt.
« Quand on rentre, après le travail, si on croise un chien policier, il nous saute dessus », raconte les deux surveillants. « Il n'est pas rare de sentir l'odeur du cannabis dans les couloirs de la prison ».
Malgré tout, les deux hommes s'estiment chanceux d'être à Vannes, « c'est bien pire ailleurs », estiment-ils.
« C'est honorable de vouloir améliorer les conditions de vies des prisonniers », tempère Jean-Michel Le Breton. « Notre travail n'en sera que simplifié ». Pas de détenus radicalisés à Vannes Dans un souci de réinsertion, des détenus ont même bénéficié d'une activité de voiles sportives.
Pour faire suite au propos de Bertrand Iragne, secrétaire départemental du Front national, « la maison d'arrêt de Vannes n'est pas un établissement dédié à la prise en charge des personnes détenues radicalisées », indique la direction.
« Elle concourt à la prévention et au repérage des phénomènes de radicalisation »...
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