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mercredi 14 octobre 2015

Manifestation des policiers : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de Manuel Valls

Après la fusillade du 5 octobre en Seine-Saint-Denis, au cours de laquelle un agent de la BAC a été grièvement blessé, le Premier ministre a annoncé une série de mesures pour lutter contre la hausse de la violence.
 
Manuel Valls a annoncé une série de mesures pour lutter contre la hausse de la violence.
 
Après la mobilisation des syndicats de police mercredi 14 octobre, le Premier ministre a annoncé une série de mesures pour tenter d'endiguer la hausse des violences, en présence de Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira.

Le chef du gouvernement a réaffirmé l'attachement de l'exécutif à lutter contre contre la grande délinquance : "La police et la justice sont les priorités du quinquennat de François Hollande."

Les forces de l'ordre ont organisé un grand rassemblement devant le ministère de la Justice à Paris, après fusillade au cours de laquelle un policier a été grièvement blessé, lundi 5 octobre.
Manuel Valls s'est élevé contre les accusations de laxisme formulées par les syndicats de police : "Je n'opposerai jamais la police et la justice".

Le chef du gouvernement a reconnu que la situation des agents de police et de gendarmerie était devenue critique : 5.834 policiers ont été blessés dans leur fonction en 2014. Face à la hausse de la grande délinquance, l'ancien ministre de l'Intérieur a annoncé une nouvelle feuille de route.

Simplifier la procédure pénale

Le Premier ministre a annoncé une série de réformes pour faciliter le travail des forces de l'ordre et des magistrats comme la création d'un procès verbal unique à la fin des gardes à vue, la création d'une plateforme téléphonique pour soulager les enquêteurs (recherche d'avocat, d’interprète ou de médecin).

Le code de procédure pénale devrait allégé avec la suppression de l'obligation de produire un procès verbal par procédure pénal ou encore la possibilité d'échanger par courrier électronique entre les magistrats et les enquêteurs.

La lutte contre les armes à feu

Manuel Valls a aussi rappelé la détermination du gouvernement à lutter contre le trafic et la détention d'armes à feu. Les peines encourues pour la détention d'armes de 1ère à 3e catégorie passeront de 3 à 5 ans de prison. Le ministère de l'Intérieur devrait annoncer "un plan ambitieux" de lutte contre les armes à feu dans quelques semaines. Le Premier ministre a profité de l'occasion pour souligner le bilan du gouvernement : les saisies ont été multipliées par trois et les confiscation par deux entre 2013 et 2014.

Vers une restriction des sorties pour les détenus

Pour tenter d'apporter une réponse au drame à l'origine de la mobilisation policière du mercredi 14 octobre, Manuel Valls a aussi annoncé que les conditions de sortie ponctuelle des détenus allaient être "réformées et précisées".

Il s'agirait de "recentrer" les possibilités de sortie des détenus sur les nécessités de la dignité humaine et la réinsertion sociale et professionnelle.

Une réflexion sur la réorganisation de la composition de la commission d'application des peines serait aussi à l'étude. Face aux revendications répétées des forces de l'ordre, François Hollande recevra les syndicats de policiers la semaine prochaine à l'Élysée.
RTL

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