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mercredi 21 octobre 2015

Mutinerie à la prison d'Aiton: "Tout est rentré dans l'ordre" (administration)

La situation à la prison d'Aiton (Savoie), où une mutinerie s'est déclenchée mardi en fin d'après-midi pour exiger que deux personnes incarcérées puissent assister aux obsèques d'un proche, est "rentrée dans l'ordre", a affirmé mardi soir l'administration pénitentiaire.

Selon l'administration pénitentiaire, "tous les détenus sont maintenant rentrés dans leurs cellules.
 
Il n'y a eu aucun blessé".

"Cela a commencé vers 17h-17h30: Une vingtaine de détenus ont refusé de réintégrer leurs cellules pour exprimer leur solidarité avec deux détenus à qui on avait refusé une permission de sortie pour des funérailles", selon l'administration, jointe par l'AFP.

Les deux détenus sont "un frère et un cousin" de la personne décédée.

Les tensions sont retombées assez vite lorsque les Eris (les équipes régionales d'intervention et de sécurité) sont arrivées vers 19H00 pour rétablir l'ordre sur place, selon deux syndicats pénitentiaires et l'administration.

Selon Pascal Gaudot, permanent syndical pour l'Ufap-Unsa Justice, la situation n'est pas encore totalement maîtrisée car les détenus "ont détruit les serrures des cellules" mais "le plus gros a été fait" pour gérer la situation.

Il a aussi indiqué que des détenus ont "tout cassé" au niveau de leur lieu de vie. Ils ont aussi "fait partir un feu".
 
Cette prison, a-t-il indiqué, a été inaugurée en 1992 et comprend une partie centre de détention et une maison d'arrêt, la rébellion s'étant déroulée en centre de détention. "C'est un milieu semi-ouvert", a-t-il indiqué.

"Je suis pas plus surpris que ça. On manifeste jeudi à Paris. C'est devenu infernal à gérer. On a eu plus de 4.500 agressions sur le personnel et 18 prises d'otage sur agents les 12 derniers mois en France" , a relevé M. Gaudot.

Selon Matthieu Perez, secrétaire régional du Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS), cette mutinerie est le révélateur d'"un manque de moyens". "Les détenus savent qu'on est en manque d'effectifs".

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