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jeudi 8 octobre 2015

Prison - le conflit se durcit

En prison, la situation s’envenime. Non pas du côté des détenus, mais du personnel. Boycott des réunions, manifestation, blocages…

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Ils mettent leur menace à exécution.
 
Les personnels pénitentiaires vont défiler dans les rues de la capitale le jeudi 22 octobre. Une action qui fait suite à « l’échec des négociations qui se sont tenues durant tout le mois de septembre, indique Mickaël Dardinier, trésorier Force Ouvrière à la maison d’arrêt de Dijon.
 
Nous allons monter à Paris pour un premier mouvement unitaire. Et si cette marche ne donne rien de concret, nous mettrons en place des blocages dans les prisons de France, dont celle de la ville naturellement. »
 
Faute de pouvoir mener une grève, les agents ont d’ores et déjà décidé d’agir en boycottant l’ensemble des réunions institutionnelles et les instances professionnelles. « C’est la politique de la chaise vide au niveau local, régional et national : personne pour siéger aux comités paritaires ou aux comités d’hygiène et de sécurité, par exemple », précise le syndicaliste dijonnais.

« Nos revendications sont les mêmes depuis des années, regrette-t-il. Il semble que la Chancellerie et la Direction de l’administration pénitentiaire soient incapables d’apporter des solutions pérennes dans le cadre d’un budget à la hauteur des enjeux. Leur manque de considération pour nos collègues tourne au mépris. »

La profession demande, entre autres, la résorption des emplois vacants, l’arrêt immédiat de la mise en danger permanente et l’ouverture d’une négociation sur les questions d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail, mais également de médecine de prévention (souffrance au travail, agressions / prises d’otages, fatigues accrues, burnout, tentatives de suicides, etc…). Autres points majeurs : une remise à plat des conditions d’exercice des missions de sécurité garantes de l’intégrité des personnels et du fonctionnement des établissements et l’ouverture d’une négociation sur la revalorisation indemnitaire.

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