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vendredi 9 octobre 2015

Un détenu de la maison d'arrêt de Moulins-Yzeure dans l'Allier en cavale depuis plus d'une semaine

Incarcéré pour deux ans pour trafic de stupéfiants et libérable en mars 2016, ce jeune homme de 27 ans avait pourtant prévenu une surveillante qu'il allait profiter de sa permission pour s'évader. Mais la justice n'en a pas tenu compte… Explications.
Un détenu s'est évadé de la prion de Moulins-Yzeure dans l'Allier (illustration)
 
Ces derniers jours les évasions de prison se multiplient. Jeudi, un détenu sarthois s'est évadé du CHU d'Angers, à l'aide d'un drap, alors qu'il était hospitalisé. Mercredi, un détenu de la maison d'arrêt du Doubs s'est fait la malle pendant une sortie vélo.

 Mercredi toujours, un détenu n'est pas rentré de sa permission de la prison de Réau (Seine-et-Marne). Et, selon nos informations, jeudi dernier, c'est un détenu de la maison d'arrêt de Moulins-Yzeure dans l'Allier qui s'est fait la malle.

Il s'agit d'un jeune homme de 27 ans, multirécidiviste, incarcéré pour deux ans pour trafic de stupéfiants. Libérable en mars 2016, ce prisonnier s'est évadé la semaine dernière lors d'une permission de sortie de 24 heures au cours de laquelle il devait se rendre à Pôle Emploi.
Problème: l'administration pénitentiaire avait prévenu le procureur que ce détenu risquait de s'échapper. Il en avait en effet fait état lors d'une altercation avec une surveillante en lui lançant: "De toute façon je ne reviendrai pas".

"C'est à désespérer"

La surveillante alerte aussitôt sa hiérarchie qui transmet au procureur.

Le juge d'application des peines décide toutefois de maintenir la permission de 24 heures. Mais le jeune homme n'en est jamais revenu.

Une évasion qui écœure les surveillants de prison: "C'est à désespérer ! L'exaspération est grande sachant que l'on alerte d'une situation et que l'on n'est pas entendu, assure James Verganud, secrétaire général adjoint du syndicat FO Pénitentiaire.

Les juges d'application des peines ont tendance à faire selon leur bon vouloir. Dès lors, chacun doit assumer ses responsabilités. Que la personne qui a décidé de ne pas écouter les observations rende des comptes aujourd'hui serait quand même un minimum".

Aux surveillants exaspérés, le juge a laissé entendre qu'il avait estimé que ces menaces avaient été prononcées en l'air, sous le coup de la colère...
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