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vendredi 6 novembre 2015

Des surveillants de prison bloquent des établissements malgré la suspension du mouvement national

Des surveillants de prison ont bloqué quelques établissements en France ce jeudi, malgré la suspension du mot d'ordre national de l'intersyndicale, afin de protester contre des problématiques propres à chaque établissement.

A Villefranche-sur-Saône, entre Lyon et Mâcon, une trentaine de surveillants ont manifesté dans le calme entre 06H00 et 09H30, retardant les extractions judiciaires. Ils dénonçaient notamment un manque de personnel, tout comme à Mulhouse, où une vingtaine d'agents ont manifesté devant les portes de la maison d'arrêt.

"Il nous manque 20 agents sur 148. Beaucoup font des journées à rallonge et certains font entre 50 et 80 heures sup' par mois", a déclaré à l'AFP Nicolas Munier, délégué UFAP à Mulhouse.

A Besançon, environ 60 agents ont manifesté devant la prison, également pour dénoncer des sous-effectifs, mais aussi pour protester contre un projet de transférer hors les murs de l'établissement un centre médical pour les détenus.

"Cette délocalisation va nous compliquer la tâche, ça sera plus difficile de contrôler les déplacements, alors que nous sommes déjà en sous-effectif", a expliqué Laurent Boitrand, de l'UFAP. "Ce projet va coûter un million d'euros, alors que ce n'est pas la priorité: cet argent aurait été mieux utilisé dans des grillages et des systèmes de vidéosurveillance pour empêcher les familles de lancer des colis aux détenus".

A Riom (Puy-de-Dôme), une cinquantaine de personnes, des surveillants de la maison d'arrêt de Clermont-Ferrand (définitivement fermée), du centre de détention et de la maison d'arrêt de Riom ont protesté contre leurs futures conditions de travail dans le nouveau centre pénitentiaire de Riom qui entrera en service en janvier.

Dans ce nouvel établissement dit ERA (établissement à réinsertion active), où les détenus pourront circuler librement, "les conditions de travail du personnel pénitentiaire régresseront" a dénoncé le secrétaire local UFAP de la Maison d'arrêt de Clermont-Ferrand, Alain Bernard.

Les surveillants riomois reprochent à l'administration pénitentiaire de leur imposer des plages horaires de 39H au lieu de 35H, alors même que leur métier devra sensiblement évoluer, puisqu'ils devront surveiller des détenus en mouvement.

D'autres blocages ont eu lieu notamment à Nancy, ou à Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault).

Reçus jeudi dernier par François Hollande...

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