Drôle d’évasion sanctionnée de trois mois de prison : un prévenu a déclenché l’alarme de son bracelet électronique pour un kebab.
Matthieu S., 26 ans, les dreadlocks dignes d’un zadiste, n’a pas trop compris ce qui lui est arrivé entre le 6 et le 17 novembre dernier. Son incompréhension se solde par trois mois de prison et un retour à la prison Bonne-Nouvelle.
L’affaire commence en... 2009, quand il est condamné par défaut pour une infraction à la législation sur les stupéfiants. Mais les sept mois de prison ne sont pas mis à exécution avant 2015, faute pour la justice d’avoir retrouvé le prévenu. Après quelques semaines d’incarcération pour cette vieille affaire, le juge de l’application des peines (JAP) accède à la demande du prévenu et lui fait bénéficier d’un bracelet électronique. À charge pour lui de prouver qu’il n’utilise plus de drogue et de rester chez lui après 18 h.
Il n’a pas voulu retourner en prison
Problème : la mesure décidée en août 2015 est mise à mal par le prévenu dès le mois d’octobre. Celui-ci est souvent en retard au bas de son immeuble. Le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) rappelle souvent à l’ordre Matthieu S. mais, quand dans la nuit du 5 au 6 novembre, le prévenu ne rentre qu’à 2 h du matin, c’est le JAP qui est prévenu. Il suspend le bracelet, demande au prévenu de réintégrer la maison d’arrêt et lui précise qu’un débat contradictoire statuera sous quinzaine pour savoir si cette suspension est définitive.
Matthieu S. croit qu’il va devoir retourner des mois en prison, brise son bracelet et s’évapore dans la nature jusqu’à son interpellation à Canteleu le 17 novembre.
« Ce soir-là, j’étais allé au kebab », plaide Matthieu S. « Quand le SPIP m’a téléphoné, j’ai cru que je devais retourner en prison pendant des mois pour une affaire de drogue datant de 2009. J’ai pété les plombs, j’ai coupé le bracelet, admet le prévenu. Ça fait trois ans que je suis rangé, que je ne fais plus parler de moi. » « Certes, la justice est lente », compatit ironiquement le tribunal, « mais vous ne l’avez pas aidée. Vous avez été condamné par défaut et vous étiez injoignable. Si vous n’allez pas aux audiences, au rendez-vous, les peines sont mises à exécution. »
« Double peine », selon la défense
« C’est une sorte de double peine...
Lire la suite sur www.paris-normandie.fr
L’affaire commence en... 2009, quand il est condamné par défaut pour une infraction à la législation sur les stupéfiants. Mais les sept mois de prison ne sont pas mis à exécution avant 2015, faute pour la justice d’avoir retrouvé le prévenu. Après quelques semaines d’incarcération pour cette vieille affaire, le juge de l’application des peines (JAP) accède à la demande du prévenu et lui fait bénéficier d’un bracelet électronique. À charge pour lui de prouver qu’il n’utilise plus de drogue et de rester chez lui après 18 h.
Il n’a pas voulu retourner en prison
Problème : la mesure décidée en août 2015 est mise à mal par le prévenu dès le mois d’octobre. Celui-ci est souvent en retard au bas de son immeuble. Le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) rappelle souvent à l’ordre Matthieu S. mais, quand dans la nuit du 5 au 6 novembre, le prévenu ne rentre qu’à 2 h du matin, c’est le JAP qui est prévenu. Il suspend le bracelet, demande au prévenu de réintégrer la maison d’arrêt et lui précise qu’un débat contradictoire statuera sous quinzaine pour savoir si cette suspension est définitive.
Matthieu S. croit qu’il va devoir retourner des mois en prison, brise son bracelet et s’évapore dans la nature jusqu’à son interpellation à Canteleu le 17 novembre.
« Ce soir-là, j’étais allé au kebab », plaide Matthieu S. « Quand le SPIP m’a téléphoné, j’ai cru que je devais retourner en prison pendant des mois pour une affaire de drogue datant de 2009. J’ai pété les plombs, j’ai coupé le bracelet, admet le prévenu. Ça fait trois ans que je suis rangé, que je ne fais plus parler de moi. » « Certes, la justice est lente », compatit ironiquement le tribunal, « mais vous ne l’avez pas aidée. Vous avez été condamné par défaut et vous étiez injoignable. Si vous n’allez pas aux audiences, au rendez-vous, les peines sont mises à exécution. »
« Double peine », selon la défense
« C’est une sorte de double peine...
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