La ministre de la Justice, Christiane Taubira, affirme ce mercredi avoir « très substantiellement » renforcé la lutte contre la radicalisation en prison.
Parmi les moyens employés, des officiers de renseignement supplémentaires et des systèmes de brouillage de téléphones.
« Nous prenons très au sérieux la question de la radicalisation en prison. Nous avons conforté le régime de surveillance pour les détenus radicalisés ou en cours de radicalisation », a déclaré la garde des Sceaux, interpellée à l'Assemblée nationale par le député David Douillet (Les Républicains) sur la présence de téléphones jusque dans les quartiers d'isolement après une visite à la maison d'arrêt de Nanterre.
« Bientôt 346 détecteurs de téléphone portable »
« Nous avons conforté très substantiellement le renseignement pénitentiaire, qui était composé de 70 agents (en 2012) et qui est aujourd'hui composé de 159 officiers et qui sera l'année prochaine de 185 », a-t-elle dit.« Nous avons 289 détecteurs de téléphone portable et il y en aura 346 d'ici à la fin de l'année, ce qui couvrira 80 % de nos établissements », a-t-elle annoncé, précisant que 140 agents avaient été recrutés « spécifiquement pour effectuer des fouilles sectorielles ».
« Nous avons 628 brouilleurs en service dans 95 établissements (sur 188 en France) », a-t-elle poursuivi, précisant que ces brouilleurs posaient « un certain nombre de contraintes très lourdes » liées notamment à « une technologie qui évolue très vite » et « à des problématiques de santé sur les personnels, les détenus et les voisins, selon la puissance d'émission ».
« Des brouilleurs de très haute technologie »
« Néanmoins, nous avons conduit en 2015 une expérimentation sur des brouilleurs de très haute technologie, et ces brouilleurs de dernière génération seront déployés dès janvier 2016 », a-t-elle ajouté.Dans la foulée des attentats du 13 janvier, qui ont fait 130 morts à Paris et à Saint-Denis, la ministre de la Justice avait rappelé qu'un « plan de sécurisation » des prisons de 33 millions d'euros avait été lancé en 2013, dans lequel s'inscrivent notamment ces mesures.
Elle avait également rappelé les augmentations constantes de personnels intervenant en détention, notamment des aumôniers, avec « 30 recrues par an en 2013 et 2014 et 60 par an depuis 2015 ».
Ouest-france
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