Après l'agression d'un surveillant, le mois dernier, qui avait vu deux détenus condamnés à de la prison ferme en comparution immédiate, la tension ne semble pas être retombée à la Maison d'arrêt de Vannes.
Les syndicats Ufap-Unsa Justice et Force ouvrière rendent compte d'une recrudescence « d'insultes, de menaces de mort et de représailles à l'encontre des personnels féminins et masculins ». « Nous subissons désormais plusieurs faits par semaine, ce que l'on ne connaissait pas auparavant à Vannes. Nous demandons donc que les détenus qui posent problème soient transférés dans d'autres établissements pénitentiaires », explique Jean-Michel Le Breton, délégué départemental Ufap-Unsa Justice, qui dénonce la surpopulation actuelle de l'établissement pénitentiaire :
« Onze détenus dorment sur des matelas posés sur le sol, à quatre dans des cellules de trois places ».
Contactée, la direction de la Maison d'arrêt reconnaît « une augmentation du nombre d'incidents ces dernières semaines » entre détenus ou avec le personnel.
« Mais cela fait partie de notre quotidien, rappelle le directeur adjoint, Christian Gravet. Tous les établissements pénitentiaires de France sont surpeuplés, ce qui entraîne forcément des tensions supplémentaires. Et nous sommes loin d'être les plus à plaindre à Vannes ».
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