Le nombre de personnes incarcérées en France atteignait 66.678 au 1er janvier.
Soit une légère baisse de 0,2% sur un mois, sans impact sur la surpopulation générale des prisons, selon des chiffres publiés jeudi par l’administration pénitentiaire, comme elle le fait chaque mois. Sur un an, le nombre de personnes détenues en France reste stable avec une légère augmentation de 0,6% par rapport à janvier 2015.
Mais le taux d’occupation des établissements pénitentiaires français (nombre de détenus rapporté au nombre de places disponibles) est toujours trop élevé . Il est de 113,9%, contre 115% début décembre. L’écart entre le nombre de places disponibles (58.561) et le nombre de détenus (66.678) atteint ainsi 8.117. 1.200 matelas au sol ont été comptabilisés (+19,3% en un an). .
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Aux détenus s’ajoutaient 9.923 personnes bénéficiant d’un aménagement de peine sous écrou, c’est-à-dire admises à effectuer le solde de leur peine en milieu ouvert (hors détention). Parmi elles, 9.429 étaient placées sous surveillance électronique et 494 bénéficiaient d’une mesure de placement à l’extérieur.
Conditions de vie indigne
Les contrôleurs des lieux de privation de liberté mais aussi des parlementaires et des associations, comme l’Observatoire international des prisons (OIP), dénoncent régulièrement les conditions de vie indignes de certains établissements, alors que le principe d’un encellulement individuel, fixé dans la loi depuis 1875, n’a jamais été respecté.
L’actuel contrôleur des prisons, Adeline Hazan, s’était déclaré en 2014 favorable à l’instauration d’un numerus clausus, ou seuil limite d’incarcération, pour endiguer le phénomène alors qu’au niveau politique, gauche et droite s’affrontent entre développement des peines alternatives à l’incarcération et construction de nouvelles prisons.
Les Echos
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