Sa peine est assortie d’une interdiction définitive d’emploi dans la fonction publique...
Détenus, familles de prisonniers et gardien de prison étaient, ce mercredi, sur le même banc des prévenus. Tous suspectés d’avoir participé à un trafic de cannabis, d’alcool et de téléphones au sein de la maison d’arrêt de Nice.
Laurent Monnin, le surveillant pénitentiaire accusé d’avoir fermé les yeux sur la circulation des produits, écope de trois ans de prison dont 18 avec sursis. Une peine assortie d’une interdiction définitive d’emploi dans la fonction publique.
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Les commanditaires du trafic et les passeurs de drogue, dix personnes au total, ont été condamnés à des peines allant d’un à cinq ans de prison.
« Une passoire »
Pendant plusieurs mois, de 2013 à 2014, un petit manège tournait à la prison de Nice. Lors des parloirs, les amis, mères et compagnes des détenus arrivaient avec du cannabis et des téléphones dans des sacs.
Sous la menace et avec une compensation financière, le surveillant responsable du parloir Laurent Monnier, « une passoire » selon les accusés, laisse entrer les colis sans fouille. Une fois à l’intérieur, les produits sont revendus avec, à l’arrivée, de juteux bénéfices pour les détenus qui en font commerce.
Lors de ses réquisitions, le procureur a pointé « l’atteinte à l’ordre républicain et à l’autorité de l’Etat ». Une remarque qui a fait bondir les avocats de la défense, à l’image de Me Soussi. « D’avoir 600 détenus alors qu’il ne devrait y en avoir que 200 et l’état dé- plorable de la prison, ce n’est pas une atteinte à l’autorité de l’Etat ?
L’atteinte, c’est d’abord envers les conditions des hébergés qui y vivent et les conditions dans lesquelles le personnel fait son travail », a-t-il fait remarquer devant le tribunal correctionnel de Nice...
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