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jeudi 18 février 2016

Castres - Six mois de prison ferme pour des violences sur son codétenu

C'est en son absence qu'un détenu du centre de détention de Saint-Sulpice a été condamné hier à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Castres.

Refusant d'être extrait de sa cellule, il s'en est remis à son avocate carcassonnaise pour expliquer les faits du 21 décembre 2015. Un petit tour au tribunal aurait pourtant probablement fait du bien à ce prévenu qui s'en est justement violemment pris à son codétenu sous prétexte qu'il ne supportait plus ni sa présence, ni la promiscuité régnant dans les cellules.


Le jeune homme de 23 ans va donc désormais devoir prendre son mal en patience et apprendre à gérer ses sautes d'humeur puisque son séjour derrière les barreaux est appelé à se prolonger jusqu'en avril 2018, la peine prononcée hier venant s'ajouter à un casier déjà bien chargé et à des peines en cours d'exécution. Récidiviste, le jeune homme compte en effet neuf condamnations à son palmarès dont six pour des violences.

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«Personnellement je n'ai pas toujours envie de voir mon compagnon ou qu'il me parle le matin.
Pourtant nous avons choisi de partager le même domicile». C'est en ces termes que Me Blondeau a tenté d'expliquer le contexte ayant poussé son client à asséner deux coups de poing au visage du détenu partageant sa cellule de 9m² depuis plusieurs mois.

«Je ne suis pas en train de vous dire que les coups étaient justifiés ou excusables» a toutefois pondéré l'avocate carcassonnaise tout en soulignant que l'application d'une loi datant de 1 875 quant à l'encellulement individuel aurait pu éviter d'en arriver à ce dérapage.

Un dérapage qui a tout de même causé une plaie à l'arcade, des hématomes et surtout une fracture des os du nez chez la victime. «Il est impulsif et très violent. Il n'a rien appris de ses incarcérations puisqu'il commet ces faits en cellule» a pour sa part déploré la représentante du parquet au moment de requérir une condamnation à hauteur de huit mois de prison ferme. Sanctionné par 15 jours en quartier disciplinaire, l'agresseur a expliqué avoir agi ainsi en raison d'une sombre querelle à propos de tabac et parce que son «colocataire» a refusé de se taire lorsqu'il le lui a demandé.

La Dépêche

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