La maison d'arrêt de Saint-Brieuc est bloquée, depuis 6 h 30 ce lundi matin, par les surveillants qui dénoncent les conditions de détention et leurs conditions de travail.
Depuis 6 h 30 ce lundi matin, la maison d'arrêt de Saint-Brieuc affiche « complet » sur sa grande porte. Les surveillants ont décidé de faire entendre leur colère face à la forte surpopulation carcérale que connaît la prison de Saint-Brieuc.
230 % d'occupation à la prison de Saint-Brieuc
Sur leur temps de congés ou de repos -car ils n'ont pas le droit de grève-, les agents de l'administration pénitentiaire dénoncent les conditions de détention. Selon les syndicats (FO, CGT, Ufap), il y a actuellement 160 hommes incarcérés à Saint-Brieuc. Alors que la prison ne compte officiellement que 68 places.
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Mais pour faire face à cette surpopulation de 230 % et pour éviter les matelas par terre, l'administration a installé un troisième lit superposé dans des cellules de 9 m². Il y a donc, dans les faits, 86 places.
« Il y a un surveillant pour 64 détenus, s'inquiète un agent. Dernièrement, on a récupéré des détenus de Saint-Malo et de Coutances. On déshabille Pierre pour habiller Paul. Sans compter les détenus des centres de détention qui demandent à finir leur peine ici... »
Vingt détenus se bagarrent avec des lames
En effet, la prison de Saint-Brieuc est une maison d'arrêt. Elle est donc dédiée aux courtes peines ou aux détentions provisoires. Les détenus condamnés doivent, en théorie, purger leur peine dans des centres de détention.
Conséquence de cette surpopulation : les violences qui se multiplient au sein de la prison. « Jeudi après-midi, il y a eu une bagarre avec des lames dans la cour entre une vingtaine de détenus. Il y en a toutes les semaines en ce moment. »
Les surveillants bloquent actuellement les livraisons et les entrées dans la prison. Sauf pour les services médicaux et la restauration. S'ils ne se sentent pas entendus, ils menacent de durcir leur action.
Ouest-france
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