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samedi 30 avril 2016

À la prison d'Arles, des surveillants soupçonnés d'être radicalisés

Deux matons de la maison d'arrêt d'Arles ont été épinglés par l'administration pour leur comportement. Selon plusieurs médias, ils refusent de serrer la main aux femmes et affichent une connivence déplacée avec les détenus.

Deux surveillants sont suspectés d'avoir un comportement contraire aux valeurs de la République dans une prison des Bouches-du-Rhône. (photo d'illustration)
 
Après les policiers et les agents de la RATP, les fonctionnaires de prison comptent-ils eux aussi des individus radicalisés dans leurs rangs? A la maison d'arrêt d'Arles (Bouches-du-Rhône), deux surveillants pénitentiaires ont été signalés par leurs collègues en raison de leur comportement douteux, rapportent La Provence et Europe 1 ce vendredi.

Les deux hommes refuseraient tout contact avec les femmes, qu'elles soient leurs homologues ou leurs supérieures, depuis plusieurs mois. Au grand dam des syndicats, qui réclament des sanctions.

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 "[Ils] sont réfractaires au serrage de mains du personnel féminin. [Y compris avec les] directrices de l'établissement, bien qu'ils leur disent bonjour. Forcément, c'est choquant", dénonce Christophe Pierini, délégué UFAP-Unsa Justice auprès du quotidien local.

Une connivence avec les détenus

Ces deux surveillants seraient arrivés dans cet établissement, connu pour abriter des détenus aux longues peines, il y a six mois et un an. Leur attitude auprès des prisonniers, qu'ils appelleraient "frères" et avec qui ils parleraient arabe, inquiète également leurs collègues.

Selon Europe 1, l'un des deux matons est actuellement en congé paternité tandis que l'autre, de plus en plus isolé, exerce toujours. Par solidarité avec les surveillantes féminines, l'ensemble des gardiens aurait décidé de ne plus saluer ce dernier.


"Dans notre boulot, on a assez de détenus à surveiller, si en plus il faut surveiller notre soi-disant collègue. [...] On représente l'ordre de la République, donc nos croyances devraient rester à la maison", estime Laurent, un autre syndicaliste de l'UFAP, auprès de la radio.

Le casse-tête de la sanction

Du côté de l'administration, on temporise. A en croire Europe 1, la direction souhaiterait être certaine que cette attitude relève bien d'une conviction religieuse, auquel cas cela pourrait constituer une violation au principe de laïcité, sacro-sainte règle au sein de la fonction publique.

Devant ses collègues masculins, le surveillant assumerait ses principes religieux. Mais, les réfuterait devant ses supérieurs.

Joint par La Provence, l'avocat Damien Faupin explique qu'il est difficile d'interpréter ce comportement. Et qu'une sanction ne serait pas forcément applicable: "C'est ambigu, car on peut considérer que le fait de serrer la main à une femme n'étant pas directement proscrit par l'Islam, leur acte ne relève pas de l'exercice du culte."

L'Express

1 commentaire:

  1. Il est très difficile d'admettre qu'aujourd'hui, dans l'Administration Pénitentiaire tout comme, malheureusement, bien d'autres Administrations Françaises, une poussée identitaire et religieuse apparaît au grand jour, pourtant, avant d'être, une sélection drastique a eu lieu. Nous sommes avant tous des Français représentant notre État laïc et Républicain, et en aucun cas une notre Nation ou mouvement voire courant Religieux.

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