Une première pour la justice belge. Des gendarmes français ont effectué ce mardi 5 avril le transfèrement vers la France d’un homme, détenu en Belgique, mais qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen.
Les gendarmes du GIGN sont venus en hélicoptère jusqu’à la prison de Bruges. Ils ont emmené ce détenu arrêté à Gand en février dernier, suite à une commission rogatoire française.
L’individu était recherché dans le cadre d’une enquête sur un important trafic de drogue. Son arrestation est notamment la conséquence de l’interception, à Saint Ghislain, en octobre 2015, d’un camion contenant six tonnes de hachisch.
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Jusqu’à présent, dans ce type de situation, les détenus étaient conduits jusqu’à la frontière pour être remis aux autorités françaises, ou vice versa.
Désormais, il est possible pour les forces de l’ordre d’intervenir seules, en uniforme et en arme dans le pays voisin.
Une première conséquence des accords de Tournai (accords de collaboration policière entre la France et la Belgique, signés le 18 mars 2013) et plus précisément de l’article 21 de ce texte. Pour Frédéric Bariseau, substitut du Procureur du Roi du Parquet de Mons-Tournai, cette nouvelle procédure est plus sécurisée: "on évite ainsi des risques d’évasion, on évite aussi des risques liés à la dangerosité de la personne, et vu les difficultés que l’on a parfois à se mouvoir sur les routes, le système est plus pragmatique ".
La procédure pourrait être répétée pour le transfèrement des détenus liés aux dossiers terroristes. On pense en particulier à Salah Abdeslam qui doit être remis à la justice française dans les prochains jours. Même si sur ce dossier particulier, la justice se veut très discrète.
RTBF
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