Youssef Ramli, 26 ans, de Saint-Dizier, est visiblement une boule de nerfs. Détenu depuis le mois d’août 2012, il était à deux mois de la sortie, en janvier dernier, quand il a fondu un plomb au centre pénitentiaire de Metz-Queuleu.
Le 20, il a craché au visage d’un surveillant, l’a insulté et lui a balancé un pot de yaourt. Deux jours plus tard, face à trois matons, il a récidivé et leur a jeté un nouveau pot de yaourt au visage, cette fois rempli d’urine…
« Je vis sur les nerfs, je ne supporte plus la détention », explique-t-il. « J’étais au quartier disciplinaire et on me mettait à chaque fois les menottes. Pour aller en promenade, à la douche ou au parloir ».
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En fait, Youssef avoue finalement qu’il a multiplié les incidents pour obtenir son transfert. « J’en avais marre d’être menotté. J’avais signalé au chef que cela se passait mal. C’est comme à Nancy, là, où je suis actuellement incarcéré. Je les ai prévenus, d’ailleurs. S’ils ne me transfèrent pas, ça va mal se passer… ».
Le président Esch lui fait remarquer qu’il doit se plier au règlement intérieur de la prison. « On voit bien que vous ne savez pas comment ça se passe, hein..? Un jour, un détenu filmera et le montrera. Les surveillants tapent constamment à la porte. Et tous les détenus ont le même problème que moi ».
Avocate des surveillants, Me Desmet explique pourquoi Youssef était au quartier disciplinaire au moment du premier lancer de pot de yaourt : « Deux jours plus tôt, il s’était jeté sur un fonctionnaire avec une paire de ciseaux et l’avait blessé au bras. Il veut être transféré. En fait, il se croit à l’hôtel, il choisit son lieu de détention. Qui aura le dernier mot ? Lui ? La justice ? ». La procureur requiert 18 mois ferme pour ces faits intolérables.
« Mon client est honnête, il avoue ne plus supporter la détention », souligne Me Virginie Barbosa. « En fait, il est malade. Il est épileptique et son traitement actuel n’est plus adapté. Il est à bout, en fait… ». L’avocate souligne que Youssef n’a jamais eu de mise à l’épreuve, n’a jamais fait l’objet d’une expertise. « On ne l’a jamais aidé. Il devait sortir deux mois plus tard. Vous croyez réellement qu’il a fait ça par plaisir ? ».
C’était inévitable : l’homme reprend du ferme, à hauteur d’un an...
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