Mis en examen mercredi et placé en détention provisoire, le détenu a été mis à l'isolement dès son arrivée à la prison de Fleury-Mérogis, dans une cellule équipée de vidéosurveillance.
Une arrivée bien préparée. Il y a un mois, la direction interrégionale de l'administration pénitentiaire de Paris est allée visiter les locaux rénovés de Fleury-Mérogis pour constater que c'était l'établissement pénitentiaire dont les normes de sécurité étaient les plus élevées en région parisienne.
Les travaux récents de la plus grande maison d'arrêt d'Europe ont permis de déplacer le quartier d'isolement où a été directement conduit Salah Abdeslam à son arrivée. Il est désormais sous la protection directe d'un mirador.
Liens commerciaux :
Un pyjama en papier et des caméras vidéo
Sécurité oblige, le détenu le plus médiatisé d'Europe ne fera donc pas le parcours habituel au quartier «Arrivants». Il sera directement mené à l'isolement. Sa qualité de détenu particulièrement surveillé fait qu'il sera reçu par la directrice de Fleury-Mérogis qui lui signifiera les conditions de sa détention.
Ainsi que par le service d'insertion et de probation et par le personnel médical qui devront détecter les risques suicidaires et son état d'esprit.
Abdeslam sera encadré par une équipe de surveillants et personnels formés à l'accompagnement des personnes détenues dangereuses qui contrôleront sa cellule quotidiennement.
Il devrait faire l'objet de rondes renforcées afin de prévenir les risques de suicide. Des rondes qui en principe devraient s'échelonner toutes les trois heures. Il risque également de se voir confisquer ses vêtements au profit d'un «kit pyjama» en papier pour éviter tout risque et, pour la première fois en France, sa cellule est équipée de caméras de vidéosurveillance.
Un dispositif «dont les modalités d'usage ont été fixées conformément aux exigences de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales et du droit français de la protection des données personnelles», a indiqué dans un communiqué le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas.
Des interlocuteurs limités et contrôlés
Si Salah Abdeslam est autorisé à des promenades, elles seront solitaires dans une cour contiguë à sa cellule. Il devrait en revanche avoir droit à la télévision, mais non aux activités en détention afin d'éviter tout contact avec les autres détenus.
Les personnes autorisées à lui rendre visite au parloir seront déterminées par le magistrat instructeur et l'ensemble de ses contacts extérieurs seront contrôlés par l'administration.
Le Figaro
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire