Tours. Hier, il était 14 h 15 quand le mineur de 17 ans, agresseur d’une surveillante samedi matin, a été retrouvé pendu dans sa cellule à la maison d’arrêt.
Les seules consignes le concernant étaient de lui servir, pour les repas, des barquettes souples et des couverts en plastique. Ainsi que d'ouvrir sa cellule à plusieurs. Une obligation depuis l'agression d'une surveillante samedi.
Hier, à 14 h 15, ce sont donc trois agents qui ont ouvert sa cellule, découvrant le jeune homme pendu.
Ce dernier avait coupé des lamelles dans ses draps avant de les tresser. Incarcéré depuis le mois de mars à la maison d'arrêt de Tours et placé en détention dans le cadre d'un dossier criminel, il n'a pu être ranimé par l'équipe de Samu diligentée sur place.
Ce détenu mineur n'avait, selon nos informations, pas été signalé comme étant suicidaire. Des problèmes psychiques existaient : le jeune homme, suivi par un psychologue, avait d'ailleurs fait un séjour en unité psychiatrique au début de son incarcération.
En revanche, un risque de passage à l'acte d'agression à l'encontre d'une femme était avéré. Deux jours avant les faits, ce risque avait d'ailleurs été mis en avant au cours d'une réunion pluridisciplinaire. De quoi mettre en colère le représentant local du Syndicat pénitentiaire des surveillants (et surveillants brigadiers).
Cet adolescent, mutique, ne participait visiblement pas aux activités mises en place pour les détenus mineurs. Pas même à la promenade.
Le détenu, qui se présentait comme un étranger isolé, était domicilié dans le Loiret. Il devait être placé à nouveau en garde à vue ce mardi au commissariat avant d'être déféré dès ce mercredi à Orléans.
Lundi, il avait été interrogé par un juge d'instruction dans le cadre de son dossier criminel sans que rien ne soit remarqué sur ses intentions. Il devait, en outre, être entendu par la commission de discipline dans le courant de la semaine à propos de l'agression de samedi.
Hier, une enquête a été ouverte pour rechercher les causes de sa mort.
La Nouvelle République
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