Biringi Hussein, 53 ans, a été tué mardi soir à la prison de Lantin à coups de chaise et de couverts en plastique par Benotmane Abderaman, son codétenu qui depuis trois à quatre mois présente des signes de radicalisation.
On ignore encore quelles sont les motivations de l’auteur. Les faits se sont produits dans l’aile psychiatrique de la prison de Lantin. Biringi Hussein relève de la défense sociale. Il a été transféré à Lantin.
Il était précédemment incarcéré à Forest pour des faits de violence. La victime purgeait quant à elle une peine de sept ans de prison pour des faits de pédophilie. Elle avait intégré en mars l’aile psychiatrique de la prison après avoir tenté de mettre fin à ses jours.
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Jusqu’ici Benotmane Abderaman ne s’est pas encore exprimé sur ses motivations. Une nouvelle tentative d’audition aura lieu cette après-midi. À ce stade, il n’y a pas de lien établi entre le mouvement de grève qui touche la prison et ce meurtre.
Le procureur du Roi Philippe Dulieu a confirmé que le dossier concernant le meurtre survenu mardi soir à la prison de Lantin a été mis à l'instruction.
"Cela devait arriver", estime un délégué CSC
"Cela devait arriver", estime Sébastien Graeff, délégué CSC. "Les détenus placés dans l'aile psychiatrique sont des patients", précise Sébastien Graeff. "Depuis le début de la grève, ils sont soumis au même régime que les autres détenus: pas de sorties, pas d'activités, pas de visites. Ces personnes souffrent de pathologies mentales et le moindre changement dans leurs habitudes peut faire monter la pression. Cela devait arriver et Marc Brisy, le directeur de la prison, avait déjà tiré la sonnette d'alarme", poursuit-il.
"Une enquête judiciaire est en cours, il faudra déterminer si le co-détenu était responsable de ses actes", ajoute le délégué CSC. "Je sais que les patients de l'aile psychiatrique continuent à être pleinement suivis médicalement, même en temps de grève. Par contre, ces personnes sont parfois compliquées à gérer. Les policiers et les militaires font ce qu'ils peuvent mais ils ne sont pas spécialement formés pour encadrer ce type de détenu."
Il s'agit du premier cas de décès d'un détenu au sein d'une prison depuis le début de la grève des agents pénitentiaires dans la partie francophone du pays. "De tels faits sont évidemment dommageables", estime Sébastien Graeff. "Cependant, cela ne devrait pas entraver le mouvement de grève."
Profondément attristé, Koen Geens a souhaité exprimer ses profondes condoléances aux proches de la victime.
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