Des questions troublantes se posent à propos de Sofiane Hambli, caïd mulhousien du trafic de cannabis, incarcéré de 2011 à 2014 à Nancy.
Comment Sofiane Hambli, caïd mulhousien du trafic de cannabis, a-t-il pu sortir aussi vite du centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville ?
Cette question fait partie de celles auxquelles les enquêteurs devront essayer de répondre dans l’incroyable affaire révélée ce week-end par Libération et mettant en cause François Thierry, l’ex-patron de la lutte anti-drogue en France.
A la fois indic dans des conditions troubles du policier et trafiquant de pointure internationale, Sofiane Hambli avait été interpellé en mars 2009 en Espagne puis remis à la France et condamné en 2011 à Mulhouse à 13 ans de prison.
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Une peine qu’il a purgé avec une étonnante rapidité au centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville. Il y est entré en janvier 2011, un peu avant de passer devant le tribunal de Mulhouse, et il y est resté jusqu’en décembre 2014. Soit quatre ans durant lesquel il a été un détenu modèle, ne causant aucun incident. Il était très respectueux des gardiens. Trop peut-être.
Des rumeurs circulaient sur son compte. Il aurait reçu la visite de « costumes-cravates » durant sa détention et aurait ensuite bénéficié de passe-droits, notamment un portable dans sa cellule. Ce traitement de faveur aurait fait grincer des dents d’autres détenus.
De même, sa sortie bien avant l’heure du centre pénitentiaire a alimenté jalousie et suspicions chez les autres prisonniers. Alors qu’il n’avait purgé que 5 ans et 10 mois, soit moins de la moitié de sa condamnation à 13 ans, il a en effet bénéficié dès fin 2014 d’un placement dans un centre de semi-liberté de la région parisienne.
Ce n’était pas encore la liberté complète mais ce n’était déjà plus la détention. C’est en tout cas ce qui a permis au caïd de Mulhouse de reprendre ses activités illicites à grande échelle.
La juge d’application des peines de Nancy qui lui a accordé cette mesure de clémence l’a-t-elle fait en raison de son profil de prisonnier sans histoire ? S’est-elle laissée berner ?...
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