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vendredi 10 juin 2016

Pénitentiaire: les conseillers de probation durcissent leur mouvement

Les conseillers et cadres des services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP), fer de lance de la prévention de la récidive, ont durci leur mouvement de protestation cette semaine, en attendant des "engagement concrets" du gouvernement, ont indiqué jeudi les organisations syndicales.

"Aujourd'hui, la quasi-totalité des SPIP a rejoint le mouvement. Et on estime à 65 sur une centaine les services qui suivent la +semaine morte+ lancée depuis lundi: c'est-à-dire que les conseillers ne vont pas aux réunions, ne font pas les visites en prison, n'assurent que les urgences", a déclaré à l'AFP Delphine Colin, représentante CGT au sein de l'intersyndicale regroupant CGT, SNEPAP-FSU et CFDT.



Plusieurs rassemblements sont organisés ce jeudi à travers la France, à Paris, Lyon ou Mulhouse.

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Depuis trois mois, les personnels des SPIP multiplient grèves du zèle, rassemblements ou boycott de réunion pour dénoncer une situation "intolérable", avec en moyenne "un conseiller pour 120 personnes", et une tension accrue par la problématique nouvelle de lutte contre la radicalisation, pour laquelle ils estiment "ne pas être assez formés".

Le mouvement, lancé en février, réclame une revalorisation du traitement, un changement de statut et plus de moyens sur le terrain. Au coeur de l'exécution des peines prononcées par les tribunaux, ils étaient fin 2015 environ 3.000 pour suivre 250.000 personnes, détenues ou en milieu ouvert.

"Entre 2014 et 2017, le budget aura cru de 85% et 1.000 personnes auront été recrutées", avait souligné le ministère de la Justice il y a quelques semaines, après une réunion avec les syndicats à la chancellerie.

Sur ce millier de postes supplémentaires promis, l'intersyndicale estime qu'il en manque environ 200, "entre les postes encore à créer et les départs non remplacés". Si les syndicats avaient salué en avril "l'écoute" du garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, ils déplorent en juin l'absence "d'engagement concret" et un "calendrier insatisfaisant".

Le Parisien

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