Les services de renseignement pénitentiaires qui surveille les détenus des prisons ont déclenché l'exfiltration de dix prisonniers islamistes durant le mois de juillet.
Selon le JDD qui a révélé l'affaire, plusieurs détenus identifiés pour radicalisation ou en voie de l'être à la prison de Fleury-Mérogis dans l'Essonne ont été extraits de leur cellule pour être dispersés au cour de l'été dans d'autres prisons de la région parisienne.
La dizaine d'individus, tous qualifiés de «meneurs» sont suspectés de vouloir constituer un «réseau» afin d'organiser une mutinerie au sein de la plus grande prison d'Europe.
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L'administration pénitentiaire n'a toutefois voulu confirmer aucun projet de rébellion au sein de la prison où est détenu, Salah Abdeslam. Le seul terroriste survivant des attentats de Paris en novembre dernier est maintenu à l'isolement. Il est télésurveillé 24h/24 sans aucun contact possible avec aucun autre détenu.
Les scénarios de mutinerie de détenus islamistes sont craints par les autorités et cet été le ministre la Justice avait fait envoyer à toutes les prisons de France la marche à suivre concernant les détenus musulmans radicalisés. La note rappelle «le protocole d'action» à mener à savoir une batterie de mesures à prendre et insiste sur la nécessité de respecter une «logique de dispersion». C'est cette logique qu'a choisi d'appliquer à la lettre l'administration à Fleury-Mérogis pour dissiper tout risque de complot.
Selon les syndicats de surveillants, les radicalisés en prison sont difficiles à gérer en raison de la menace «intérieure» mais aussi «extérieure» que peuvent exercer ces personnages à hauts risques.
La Dépêche
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