Un homme de 46 ans, incarcéré à Vezin, a brûlé son matelas, début août, intoxiquant des surveillants. Il a pris deux mois de prison de plus, ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de Rennes.
Début août, cet homme de 46 ans, qui purge une peine de trois mois de prison, se plaint que la télé de sa cellule, au centre pénitentiaire de Vezin, fonctionne mal.
Plutôt que de se tenir à carreau, en attendant sa remise en liberté imminente, il manifeste son mécontentement, le 2 août à 20 h 15, en mettant le feu à son matelas, à l’aide d’un briquet.
« Je n'avais pas de tabac »
Liens commerciaux :
Des surveillants interviennent. Ils éteignent l’incendie avec un extincteur, mais plusieurs d’entre eux sont incommodés par les fumées qui obscurcissent le couloir, tandis que la cellule est couverte de suie.
Le détenu en colère a répondu de ses actes, ce mercredi, devant le tribunal correctionnel. « En plus, ce jour-là, je n’avais pas de tabac, confie-t-il, dans le box. Quand j’en ai pas, je pète les plombs. » Mettre le feu à son matelas est un moyen de se faire remarquer qu’il a déjà utilisé par le passé.
Neuf ans en hôpital psychiatrique
De toute évidence, le détenu, déjà neuf fois condamné dont une en cour d’assises pour viol, est psychologiquement perturbé.
Victime d’un grave traumatisme crânien après un accident de la route, il est également sujet à l’alcoolisme.
Réputé instable, ingérable, il est ballotté, depuis longtemps, entre la prison et l’hôpital psychiatrique où il a déjà séjourné neuf ans. Trois à quatre mois de prison supplémentaires ont été requis par le parquet pour cet incendie volontaire. Finalement, le détenu a écopé de deux mois qu’il est parti purger à Vezin.
Ouest-france
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire