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mardi 6 septembre 2016

Angers - Les geôles « vétustes » des détenus à la Maison d'arrêt

Dimanche 4 septembre, soixante détenus de la maison d’arrêt ont refusé de regagner leurs cellules. Depuis, le calme est revenu. Mais l’ancienneté du bâtiment reste préoccupante.

La surpopulation carcérale n'arrange rien avec 346 détenus pour 230 places disponibles, à la Maison d'arrêt d'Angers.

À la fin de la promenade dans la galerie ouest, dimanche, pas moins de soixante détenus ont refusé de regagner leur cellule. Selon un communiqué remis à la directrice-adjointe de l’établissement pénitentiaire, les détenus en colère, déjà condamnés ou non, « veulent médiatiser des conditions de vie déplorables pour être assurés d’un réel changement. »



Vétusté, humidité

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D’après le témoignage d’avocats qui interviennent à la maison d’arrêt, ces conditions resteraient précaires. « Je vais là-bas environ deux fois par mois. Même le personnel dénonce la vétusté des locaux, témoigne l’avocate Mathilde Livenais. L’humidité suinte parfois des murs. Il s’agit d’un ras-le-bol de personnes qui se sentent oubliés à leur sort. »

Deux tiers de cellules double

La méthode utilisée par les détenus n’a pas convaincu le procureur de la République, Yves Gambert. « Le directeur de la prison a été accueilli par un jet de pierre. Des détériorations ont eu lieu, sur des caméras et au poste de surveillance », déplore-t-il. « Enfin, les revendications exprimées restent floues. »Mais sur les 230 places disponibles à la prison d’Angers, le phénomène d’encombrement existe bel et bien : 346 détenus étaient présents dans la zone impactée, avec deux tiers de cellules comptant deux personnes.

Ouest-france

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