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lundi 17 octobre 2016

L'administration pénitentiaire examinera "avec bienveillance et célérité" la demande de transfèrement dans une prison en Corse de deux jeunes nationalistes

L'administration pénitentiaire examinera "avec bienveillance et célérité" la demande de transfèrement dans une prison en Corse de deux jeunes nationalistes condamnés la semaine passée pour un attentat en 2012, a indiqué vendredi la Chancellerie à la veille d'une manifestation de soutien aux condamnés à Bastia.

Condamnés le 6 octobre respectivement à 8 ans et 5 ans de prison par la cour d'assises spéciale de Paris, Nicolas Battini et Stéphane Tomasini ont demandé à purger leur peine dans l'établissement pénitentiaire de Borgo (Haute Corse).



"L'administration pénitentiaire examinera ces demandes avec bienveillance et célérité, et ce dès la fin du délai d'appel", a affirmé à l'AFP la Chancellerie.

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Elles feront "l'objet d'un examen individuel approfondi, conforme au droit applicable, qui tient compte notamment de la nécessité du maintien des liens familiaux".

En cas d'appel, ce transfèrement ne pourrait être décidé qu'après avis conforme du procureur général de Paris, souligne le ministère, précisant "qu'à ce jour, l'ensemble des condamnés définitifs pour motif terroriste ayant émis le souhait d'être à Borgo ont pu rejoindre cet établissement, hormis 3 personnes condamnées à la réclusion criminelle à perpétuité et inscrites au répertoire des détenus particulièrement signalés".

Nicolas Battini et Stéphane Tomasini, ainsi que Joseph-Marie Verdi qui est en fuite, ont été reconnus coupables d'avoir lancé une voiture bélier contre la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse) le 1er avril 2012 et de l'avoir ensuite incendiée, ce qui n'avait provoqué que des dégâts matériels.

Leur condamnation a déclenché une vague de protestations en Corse, marquée par le blocage de l'université de Corse et de plusieurs lycées et ponctuée d'incidents lors de rassemblements de jeunes à Ajaccio, Bastia, Corte et dans d'autres villes.

Le Conseil départemental de Haute-Corse a de son côté appelé le gouvernement à "l'apaisement" après ces "condamnations extrêmement lourdes".

Les syndicats étudiants, les organisations de jeunesse, les partis nationalistes et la Ligue des droits de l'homme ont appelé à une nouvelle manifestation samedi à Bastia.

Corse Matin

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