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lundi 17 octobre 2016

Un prisonnier qui avait ébouillanté son co-détenu devant la justice

Emprisonné pour apologie du terrorisme, un homme avait ébouillanté le 1er août son co-détenu avant de frapper un surveillant. Il est jugé à partir de ce lundi devant le tribunal correctionnel de Grasse.

Détenu pour apologie du terrorisme, il avait ébouillanté son co-détenu en août.

Présenté en comparution immédiate pour «violences aggravées» quelques jours après les faits, l'individu avait vu son procès reporté dans l'attente de renseignements plus précis sur l'état de santé de sa victime. Il est jugé à partir de ce lundi devant le tribunal correctionnel de Grasse.



Né en 1997 à Cannes et domicilié à Grasse (Alpes-Maritimes), le jeune homme avait été placé le 16 juillet en détention provisoire pour «apologie publique d'un acte de terrorisme» et «violences et menaces de mort sur une personne dépositaire de l'autorité publique».

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Trouvé en possession d'un couteau en céramique après l'attentat du 14 juillet à Nice, il avait déclaré à des policiers: «Vous êtes tous des mécréants, mon frère de Nice est ridicule, ce qu'il a fait n'est rien à côté de ce que je vais vous faire au nom d'Allah».

Le surveillant visé

Le 1er août, alors que son codétenu, accompagné d'un surveillant, revenait de la promenade à laquelle lui-même avait refusé de se rendre, le jeune homme leur avait jeté dès l'ouverture de la porte de la cellule une casserole d'huile bouillante.

Ratant le surveillant, simplement touché à l'avant-bras, il avait en revanche grièvement brûlé au visage son codétenu, transporté par hélicoptère au service des grands brûlés de l'hôpital Sainte-Anne de Toulon.

Trois jours plus tard, après une fouille au corps lors de son extraction pour son placement en garde à vue à la suite de ces violences, il avait asséné un violent coup de poing au visage d'un surveillant, avant d'être maîtrisé par trois gardiens. L'un a été blessé au genou dans la bagarre.

Pour Hervé Ségaud, représentant syndical FO à la maison d'arrêt de Grasse, «c'était un membre de l'administration pénitentiaire qui était visé» même si les blessures du surveillant s'avèrent légères.

Ce syndicaliste, interrogé par Nice Matin, se demande également comment l'auteur des faits a pu être incarcéré dans un secteur de la maison d'arrêt de Grasse déjà réputé «difficile» et «où plusieurs agressions se sont produites ces dernières semaines», compte tenu de son profil.

Le Figaro

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