Le jeune homme, détenu à la prison de Longuenesse, avait mis le feu dans sa cellule, en juin. Il a été jugé mercredi 12 octobre devant le tribunal de Saint-Omer.
Il avait mis le feu à un tas de papiers agglutinés dans la cellule qu’il occupait seul au centre pénitentiaire. Puis il s’est tailladé les veines avec une lame de rasoir et a essayé de se pendre avec un drap accroché aux barreaux.
C’était le 15 juin, et ce détenu de 28 ans était au bout du rouleau. « Je voulais mettre fin à mes jours », confirme-t-il à la barre du tribunal, mercredi 12 octobre. Il y était jugé pour les dégradations commises dans sa cellule suite à l’incendie. Et aussi pour avoir mis en danger la vie d’autrui. Trois surveillants de prison avaient dû être hospitalisés après avoir inhalé trop de fumées en lui portant secours.
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« On est heureux de vous voir devant le tribunal alors que vous aviez des pensées suicidaires »
« On est heureux de vous voir devant le tribunal alors que vous aviez des pensées suicidaires », mesure le procureur de la République. Néanmoins, les faits reprochés « sont d’une extrême gravité, poursuit-il, passibles de dix années d’emprisonnement. » En compensation des désorganisations subies à la prison, « où chaque mètre carré compte », il réclame huit mois de prison. Les surveillants, eux, estiment leur préjudice à 3 000 € au total.
Sans nouvelles de ses enfants
Un peu lourd, aux yeux de l’avocate de la défense. Certes, son client a commis des dégradations en voulant mettre fin à ses jours mais « jamais il n’a eu l’intention de mettre la vie d’autrui en danger. (…) C’est un homme qui est en souffrance dépressive depuis que sa compagne avec laquelle il vivait depuis neuf ans est partie sans lui donner de nouvelles de ses deux enfants », argue-t-elle en demandant la clémence du tribunal.
Sa plaidoirie est partiellement entendue : le prévenu écope de six mois de prison et d’un total de 900 € à verser aux trois surveillants de prison.
La Voix du Nord
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