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jeudi 20 octobre 2016

Un surveillant de la prison de Sequedin condamné pour des violences sur un détenu

Un surveillant de la prison de Sequedin a été condamné ce jeudi à deux mois de prison avec sursis pour des violences sur un détenu.

Le surveillant était accusé d’avoir agrippé le détenu par le cou, de l’avoir soulevé et projeté à plusieurs reprises contre une grille. Photo Archives Baziz Chibane

Le tribunal correctionnel de Lille a condamné, ce jeudi matin, G. P. à deux mois de prison avec sursis. Ni le lieu où les faits se sont produits, ni la personnalité du condamné ne sont anodins. 

Cet homme de 33 ans est surveillant à la prison de Sequedin. Les violences dont se sont plaints un détenu et son avocat, Gildas Brochen, ont eu lieu au sein de la maison d’arrêt de Sequedin. 

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Le 22 avril 2015, un différend éclate entre un prisonnier et un surveillant. Le premier insiste pour bénéficier d’un rendez-vous médical visiblement prévu. Le deuxième lui répond que les horaires ayant été dépassés, la rencontre avec le spécialiste ne sera pas possible. L’échange tournera très rapidement à l’aigre.

La culpabilité du gardien retenue

Dans une plainte déposée par le détenu et son défenseur, le surveillant est accusé d’avoir agrippé son interlocuteur par le cou, pour ensuite le soulever et le projeter à plusieurs reprises contre une grille.

La police a ensuite mis la main sur les images de vidéosurveillance. Les magistrats n’ont visiblement pas été convaincus par des allégations d’injures émanant du plaignant avant les gestes reprochés. La culpabilité du gardien étant finalement retenue.

Autre affaire de violences

Les relations entre surveillants et ce détenu n’en sont pas restés là. Quelques semaines après cet incident, le client de Me Brochen a été mis en cause dans une autre affaire de violences. Un face-à-face avec un moniteur de sport s’est (de nouveau) très mal terminé. Le fonctionnaire évoquant des violences. Son adversaire une simple « poussée sur le torse ».

Ce dernier a alors été jugé en comparution immédiate et condamné à six mois de détention ferme.

Une peine ramenée à deux mois en appel. «  La victime de ce deuxième épisode était un témoin ayant minimisé les gestes du gardien lors du premier incident, plaidera Gildas Brochen, lors des débats concernant la plainte de son client. Je constate également que cette deuxième altercation a eu lieu hors du champ des caméras.  »

La Voix du Nord

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