Le détenu a été condamné à six mois de prison supplémentaires.
Le détenu d'une trentaine d'années est sanctionné et placé à l'isolement. Cinq mois plus tard, le 12 septembre, le personnel pénitentiaire trouve à nouveau un téléphone, un chargeur et une housse cachés dans un pack de jus d'orange alors même que le détenu se trouve toujours à l'isolement.
Le prévenu ne reconnaît qu'un seul téléphone
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Mercredi dernier, dans le box du tribunal correctionnel de Béziers, où il comparaît pour recel en récidive, le prévenu ne reconnaît la propriété que d'un seul téléphone, saisi en avril.
Le président s'étonne : "Dans le répertoire d'un autre des téléphones, on a tout de même retrouvé les numéros de votre père et de votre sœur". Le prévenu conteste toujours.
"Les SMS trouvés dans le dernier téléphone, sans carte SIM cette fois, mentionnent un certain Titeuf. Ça vous dit quelque chose ?", insiste le président. "Ben oui, c'est mon surnom", répond spontanément le prévenu, niant être le propriétaire du téléphone.
Avant d'expliquer : "Mon père avait un cancer à l'époque - il est décédé cet été -, je n'avais pas d'autres moyens de prendre des nouvelles...". "Vous avez tout de même accès aux cabines en prison", souligne le président.
La défense : "Il a déjà été sanctionné"
"Le délit qu'on vous reproche, c'est le recel de ces portables. Pas besoin d'en être le propriétaire, il suffit d'en avoir fait usage", précise le procureur, qui demande un an de prison supplémentaire pour ce détenu libérable en 2019.
Et d'ajouter : "Je m'étonne que ces objets aient été retrouvés jusque dans le quartier d'isolement.
Surtout après que vous avez été sanctionné pour les faits d'avril. Et n'oublions pas le couteau. C'est tout de même rare !" Pour son avocat, "Mon client souhaitait avoir des nouvelles de son père, c'est tout. Et il n'aurait jamais fait usage du couteau. Placé six mois à l'isolement, ses remises de peine annulées, il a déjà été sanctionné".
Le tribunal le condamne à six mois de prison. "Avec un couteau en détention, on ne peut tergiverser", justifie le président.
Midi Libre
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