L’outil serait révolutionnaire en matière de traque aux téléphones portables dans les cellules.
L’utilisation des GSM en prison est un véritable fléau qui ne date pas d’hier. Depuis de nombreuses années, la lutte contre la cache aux téléphones portables dans les cellules est décrite comme une priorité qui, pourtant, n’a jamais véritablement porté ses fruits.
Ainsi, il y a dix ans , on utilisait les brouilleurs d’ondes dans les établissements pénitentiaires. Mais voilà, ces systèmes ont parfois dérangé le voisinage direct de certaines prisons.
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On est passé ensuite à la méthode du sweeping, cet outil utilisé en Allemagne et en Angleterre, permettant de détecter la présence d’un téléphone portable dans une cellule. Le problème était alors que la version de l’outil n’était pas toujours la plus efficace. Et puis surtout, toutes les prisons du pays ne l’utilisaient pas systématiquement.
À titre d’exemple, en 2015, ce sont seulement 68 téléphones portables qui ont pu être confisqués grâce à cette méthode.
"La présence de GSM dans les prisons est une source permanente de préoccupations. L’évolution technologique, que ce soit dans le domaine de la miniaturisation que dans celui des matériaux utilisés, fait qu’il n’est pas toujours simple d’intercepter ces appareils", reconnaît ainsi le ministre de la Justice en réponse à une question parlementaire.
Et Koen Geens d’ajouter que "pour cette raison, l’administration pénitentiaire est en train d’élaborer une approche totalement nouvelle, tant sur le plan technologique que sur celui des procédures, qui doit contribuer à rendre plus performant et plus ciblé le screening pour la détection de la présence de ces appareils au sein des établissements".
Et le ministre de préciser que " cette approche est indépendante d’une collaboration avec les opérateurs".
Contactée par nos soins , la porte-parole de la direction générale des établissements pénitentiaires, Kathleen Van de Vijver, confirme l’arrivée d’un nouveau système au sein des prisons belges. "Des dispositifs ultra-technologiques viennent d’être achetés et distribués dans toutes les prisons du pays. Le personnel de chaque établissement suivra une formation avec d’utiliser le nouvel outil de sweeping. Il faudra également que chaque prison communique ses résultats en la matière aux directeurs régionaux compétents".
Aucune évasion de prison en deux ans
Nul détenu n’est parvenu à s’échapper d’une enceinte carcérale belge ces 24 derniers mois
Aucune évasion de prison en deux ans ! Le phénomène est assez exceptionnel pour être souligné. L’époque des cavales spectaculaires, à l’aide d’hélicoptère ou encore de complices venus échanger leur place avec les détenus, semble ainsi révolue.
Et si ces évasions, du moins celles commises directement depuis les prisons, n’existent plus, en tout cas depuis deux ans, c’est aussi, explique-t-on du côté de la direction des établissements pénitentiaires, grâce aux différentes mesures de sécurité mises en place.
Ainsi, un grand nombre de portes s’ouvrent désormais à l’aide de badges magnétiques et non plus de clés. Ce qui augmente la sécurité. Mais ce n’est pas tout. Pour ce qui est des visiteurs par exemple, ceux-ci ne peuvent plus échanger leur place avec un détenu puisqu’un système de relevé d’empreintes digitales a été mis sur pied.
Et puis, il y a également le système des sanctions disciplinaires qui a été revu. Si l’évasion n’est toujours pas punissable en Belgique, les dégâts causés pour y parvenir, eux, doivent être réparés. On inflige à celui qui revient en cellule des sanctions plus sévères que par le passé. De quoi faire réfléchir à deux fois avant de tenter de prendre la poudre d’escampette...
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