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dimanche 22 janvier 2017

La prison pour le jihadiste français rentré de Syrie

Kevin Guiavarch, figure des jihadistes français partis combattre en Syrie, a été mis en examen et écroué hier au lendemain de son retour en France, après s'être rendu aux autorités turques pour quitter les rangs de l'État islamique (EI).

Le drapeau de l'organisation Etat islamique (EI) en Irak. - Jm Lopez - AFP/Archives

Après avoir passé quatre ans dans les rangs jihadistes en Syrie, ce Breton de 24 ans, qui se présente désormais comme un «repenti» de l'EI, avait organisé son retour avec les autorités françaises.



En juin 2016, il avait quitté la Syrie avec quatre femmes, dont certaines l'avaient rejoint dans ce pays, et leurs six enfants, avant d'être interpellé en Turquie et incarcéré. Depuis, les quatre femmes ont été expulsées vers la France, mises en examen et écrouées pour trois d'entre elles, tandis que les enfants, dont certains sont nés en Syrie, ont été placés.

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Arrivé vendredi soir sur le sol français, Kevin Guiavarch, qui était visé par un mandat d'arrêt international, a été mis en examen samedi par un juge d'instruction pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et financement du terrorisme, a indiqué le parquet de Paris.

Le retour de jihadistes aguerris par plusieurs années au front est un défi pour les autorités. Même si, selon un responsable antiterroriste, entre ceux qui sont morts, ceux qui veulent continuer à combattre et ceux qui ne voudront pas rentrer par crainte des représailles de l'EI, «il ne faut pas en attendre beaucoup». À l'heure actuelle, «il y a peu de retours spontanés de Syrie», estime ce responsable, qui s'inquiète tout autant face aux «cellules dormantes» qui risquent d'être présentes sur le territoire.
Environ 700 Français se trouveraient actuellement en Irak ou en Syrie aux côtés du groupe État islamique, selon les chiffres des autorités. Plus de 200 ont été tués.

Parmi les jihadistes français, Kevin Guiavarch fait figure de pionnier. Le Breton était parti dès 2012, à 20 ans, pour rejoindre d'abord les rangs du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, avant d'intégrer l'EI. Soupçonné d'avoir été un recruteur du groupe jihadiste, via les réseaux sociaux, et d'avoir joué un rôle dans son financement, il avait été placé en septembre 2014 sur une liste noire de l'ONU...

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