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dimanche 22 janvier 2017

Les prisons belges surpeuplées et vétustes

Le rapport sur les prisons publié le 17 janvier 2017 fait la une de la presse belge. Une nouvelle fois, et malgré les constructions d’établissements, le milieu pénitentiaire du pays est montré du doigt.

La prison Louvain

Deux taches ne disparaissent pas: la surpopulation carcérale et la vétusté des prisons.
Selon le journal Le Vif, la Belgique est, derrière la Hongrie, le deuxième pays pour la surpopulation carcérale. En 2014, 129 personnes étaient détenues pour 100 places alors que la moyenne européenne est de 94 détenus pour 100.


En février 2016 rapporte Le Vif, il y avait 11.076 détenus pour 9903 places et 32 prisons. Une vingtaine d’établissement datent du 19e siècle.

Surpopulation carcérale malgré la location de 650 places dans la prison néerlandaise de Tilburg. Un contrat qui doit s’achever en 2016.

Un rapport accablant

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La section belge de l’Observatoire des prisons vient de publier son rapport sur l’état des prisons belges entre 2014 et 2016. Un travail sans concession qui pointe les problèmes récurrents des prisons de Belgique.

«La surpopulation s’explique principalement par trois facteurs: l’augmentation du recours à la détention préventive, l’allongement et le cumul des peines et le recours davantage tardif et moindre à la libération conditionnelle», indique le rapport.

Intimité zéro

Les conséquences sont nombreuses et lourdes, et ne se limitent pas aux tensions entre détenus. Le rapport note aussi une hygiène problématique (nombre de douches, matelas par terre ou pas de matelas du tout, manque de linge en bon état). Un détenu confie aux enquêteurs: «Les détenus sont parqués à 2 ou 3 dans une petite pièce qui compte un lit, une table et une chaise. Une seule chaise, ça veut dire que les autres mangent debout ou sur leur matelas. Les paravents se font rares, donc, on doit faire ses besoins devant les autres.»

La prison de Saint Gilles à Bruxelles détiendrait la palme. «Sa vétusté, l'état de délabrement de ses équipements et le manque de moyens financiers ne permettent pas de satisfaire les besoins de base des détenus, notamment pour leur assurer un minimum d'hygiène.»

Rats à tous les étages

Le travail en prison est particulièrement difficile à obtenir en raison du manque de postes. Or, c’est un puissant vecteur de sociabilisation et une activité qui occupe l’esprit.

Les plans successifs à l’égard des prisons n’ont eu qu’un seul but, augmenter la capacité carcérale en construisant de nouvelles prisons. «Aucun budget n’est dégagé dans le but de doter chaque cellule d’un WC, aucune mesure n’est envisagée pour éradiquer les rats, cafards et autres vermines qui pullulent dans les cellules et cuisines des prisons.»

A bien des égards, la situation en Belgique rappelle celle de la France...

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