A Saint-Quentin Fallavier (Isère), un surveillant réunionnais a été blessé à coups de fourchette par un détenu, jeudi 9 février.
Le détenu a été condamné en comparution immédiate à trois ans de prison, lundi dernier. Le surveillant est en arrêt maladie.
C'est une scène très violente qui s'est produite, jeudi 9 février, à la prison de Saint-Quentin-Fallavier dans l'Isère. Nicolas* (le prénom a été modifié) surveillant pénitentiaire originaire du Port à La Réunion a été agressé par un détenu. Agé de 35 ans, il a été frappé à plusieurs reprises au cou et au visage. Le détenu l'a attaqué avec une arme artisanale : une fourchette pliée en deux autour de laquelle était attaché un tissu pour faire office de poing américain.
Trois ans de prison pour le détenu
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Jugé en comparution immédiate au tribunal de Vienne, lundi 13 février, le détenu a été condamné à trois ans de prison. Le procureur en avait requis deux. A la barre, il a reconnu avoir voulu tuer le surveillant pénitentiaire. Il l'a également menacé à nouveau.
Une agression avec une arme artisanale
L’agression s'est produite au troisième étage du centre de détention. Le détenu a d'abord menacé un agent d'étage. Il a exigé un entretien avec la cheffe de détention. Le surveillant lui a rappelé qu'il devait formuler sa demande par écrit comme le stipule le règlement.
Après ce premier incident, Nicolas, lieutenant responsable du bâtiment a convoqué le détenu pour lui rappeler les règles et lui signifier son changement d'étage suite à son comportement. Il lui a demandé d'aller préparer ses affaires. En allant le chercher dans sa cellule, Nicolas est agressé par le détenu armé de sa fourchette. Les coups pleuvent durant plusieurs minutes. Le Réunionnais reçoit de nombreux coups de fourchette au visage. Il parvient finalement à maîtriser le détenu. Ses collègues arrivent à la rescousse.
Blessé et transporté à l'hôpital
Blessé à la tête, au cou, au visage et souffrant de nombreuses contusions, Nicolas est transporté à l'hôpital. Le surveillant s'est vu prescrire quatre jours d'interruption temporaire de travail (ITT). Suivi psychologiquement, il n'a pas repris le travail à ce jour. Le syndicat Ufap Unsa Justice a réagi dans un communiqué publié par Le Dauphiné.
Cette agression intervenant après des menaces répétées était préméditée. L’arme utilisée et la région du corps visée nous portent à croire que l’intention était de tuer
Déjà des agressions dans le passé
Selon nos informations, Nicolas travaille dans l'administration pénitentiaire depuis 2009. Il y a peu, il avait déjà assisté à l'agression d'une de ses collègues. Il avait également empêché une tentative d'évasion. "Tous les surveillants de prisons subissent des agressions, mais rarement d'un telle violence", commente l'un de ses proches. Nicolas travaille depuis 2014 dans cette prison de Saint-Quentin Fallavier qui accueille 550 détenus.
Se reconstruire
Toujours selon nos informations, Nicolas n'avait eu aucun différend avec ce prisonnier. "Aucun signe ne pouvait laisser imaginer qu'il y avait un risque", commente un proche du dossier. Selon un autre surveillant, c'est le métier qui est désormais "plus dangereux qu'avant". "Il y a de plus en plus de détenus avec de lourds profils psychiatriques qui ne sont pas toujours bien accompagnés par le service médical", confie un surveillant ultramarin sous couvert d'anonymat...
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