Un texte de l'administration pénitentiaire incite les avocats à apporter eux-mêmes les produits utilisés dans les injections létales pour l'exécution de leurs clients.
Les Etats américains qui appliquent la peine de mort font face à une pénurie de ces substances à l'efficacité contestée.
On n'est jamais mieux servi que par soi-même. C'est la réponse de l'Arizona à la série d'exécutions "ratées" qui a cours aux Etats-Unis. L'Etat américain suggère ainsi aux avocats de tuer leurs propres clients, du moins de contribuer à leur mise à mort, en achetant eux-mêmes des produits pouvant légalement être utilisés dans le cadre de ces injections capitales, rapporte The Guardian.
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L'idée vient d'un protocole d'exécution rédigé par le département de l'administration pénitentiaire de l'Arizona, qui stipule que les avocats des condamnés à mort sont encouragés à amener leur propre substance - sédatif, anesthésique - à injecter à la personne, s'ils peuvent s'en procurer chez un pharmacien.
L'idée du recours à une chambre à gaz
Un avocat interrogé par le quotidien britannique se dit atterré: "Ce n'est pas légal en tant qu'avocat d'aller me procurer des drogues pour un client. Donc légalement, c'est impossible, de même qu'éthiquement."
Plusieurs Etats s'interrogent sur des alternatives à la mort par injection létale, alors que l'efficacité des produits utilisés fait débat. Le Mississipi s'est penché sur un projet de loi prévoyant qu'en l'absence de produits létaux, l'Etat pourrait avoir recours à une chambre à gaz, une chaise électrique ou une exécution par arme à feu. L'Utah a approuvé ce dernier recours en 2015.
En décembre, un condamné à mort dans l'Etat de l'Alabama avait suffoqué et convulsé pendant 13 minutes lors de son exécution.
Pénurie des substances
Cette exécution s'ajoute à d'autres: celles de Dennis McGuire, décédé dans l'Ohio après 25 minutes de suffocation, de Clayton Lockett, qui est mort bout de 43 minutes de râles et convulsions, ou encore de Joseph Wood, dont l'agonie a duré deux longues heures, en Arizona...
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