Un studio de production musicale est installé à la prison des hommes de Vezin-le-Coquet depuis novembre dernier. Un équipement unique dans les prisons du Grand Ouest. L’occasion pour les détenus de faire parler leur sensibilité musicale.
Les détenus avaient l’habitude de recevoir des artistes en concerts, ils peuvent maintenant produire leur propre musique. Chaque jeudi, cinq d’entre eux viennent découvrir la musique assistée par ordinateur (MAO) au studio « Sound From » installé au sein de la prison des hommes.
Julien, 30 ans, est détenu à Vezin depuis octobre 2016. Cuisinier de formation, il est aussi DJ à ses heures perdues. Derrière son clavier et son ordinateur, il retrouve le plaisir de composer sa musique électronique. « Quand on est sur les machines, on ne pense plus au reste. Ça permet de s’évader un peu. »
Un projet d’album
Liens commerciaux :
À ses côtés, Maxime, 23 ans, écrit et compose du rap. « J’ai déjà enregistré trois titres depuis que je suis ici. » Il espère concrétiser son projet d’album d’ici sa libération, prévue cet été.
« La création musicale leur redonne confiance en eux » observe l’animateur de l’atelier, Frédérique Hamon. Ce professeur de musique initie les détenus au matériel de production et d’enregistrement.
Claviers, ordinateurs, logiciels, micros… l’investissement, « de plusieurs dizaines de milliers d’euros » a été réalisé par l’administration pénitentiaire, poussée par la Ligue de l’enseignement 35.
L’association organise de nombreuses animations culturelles en prison depuis 1998.
« C’est un projet lancé il y a deux ans avec nos partenaires musicaux historiques » salue Catherine Gloaguen, médiatrice culturelle auprès des détenus. Avec elle, l’Orchestre Symphonique de Bretagne, l’Antipode MJC, le Jardin moderne, et les Transmusicales animent la programmation musicale au centre pénitentiaire de Vezin.
Unique dans le Grand Ouest
Toute l’année, ils organisent concerts, ateliers, stages et conférences. « Des actions ponctuelles qui aboutissent aujourd’hui à ce projet pérenne » se réjouit Guillaume Lèchevin, le directeur du Jardin Moderne. « Obtenir les autorisations, louer le matériel. Les procédures sont longues et coûteuses. Aujourd’hui on dispose d’un outil utilisable quand on le souhaite. »
Un gain de temps et d’argent précieux dans le milieu carcéral, où organiser la moindre animation est un vrai parcours du combattant.
Sachant cela, Julien s’estime « privilégié »...
Lire la suite sur Ouest-France
Super, j'ai toujours rêver de faire du cinéma, alors pourquoi ne pas y mettre un studio de production cinématographique.
RépondreSupprimer