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vendredi 28 avril 2017

Le nouveau patron de la "prison" de Briey

David Klingler est le nouveau directeur du centre de semi-liberté de Briey. Il a été intronisé jeudi, au sein d’une institution qui se veut le relais nécessaire entre la prison et le retour à une vie normale.

La liberté d’agir. Même si ses précédents postes lui ont déjà conféré des responsabilités. Notamment à Toulouse où, en tant qu’officier du renseignement, il devait surveiller les individus radicalisés, aussi bien les détenus que les individus en liberté. Citons également Poitiers où, cette fois comme adjoint au chef départemental de la sécurité et de la détention, il a dû gérer le transfert de 215 prisonniers après une émeute, il y a deux ans.


Mais c’est la première fois qu’il se retrouve à la tête d’un établissement pénitentiaire. Avec la mission principale de préserver le bon fonctionnement des lieux et de faire en sorte que le séjour, forcé, des pensionnaires se passe dans les meilleures conditions.

Attaché aux relations humaines

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David Klingler est le nouveau directeur du centre de semi-liberté de Briey. En poste depuis le 1er avril, en remplacement de Fabian Gollentz (presque 20 ans de bons et loyaux services), le Messin d’origine a été intronisé officiellement hier matin, lors d’une cérémonie protocolaire. « On est là pour appliquer les décisions de justice mais nous sommes très attachés aux relations humaines », confie le nouveau responsable, au moment du verre, ou plutôt du petit-déjeuner, de l’amitié. Et l’homme de tout juste 50 ans de préciser le fond de sa pensée : « La personne qui commet une faute est punie par la loi mais la prison ne doit pas pour autant être un lieu où le détenu est coupé du monde. On fait en sorte que les liens familiaux ou sociaux soient maintenus. Surtout en centre de semi-liberté où l’on prépare les personnes ayant commis une erreur à se réinsérer. L’entourage d’un détenu ne doit pas pâtir du ou des délits qu’il a commis. »

Marié et père de deux grands enfants qui ont embrassé une autre carrière (une fille journaliste et un fils agent immobilier), David Klingler est très attaché aux relations humaines. C’est ce qui lui a fait aimer, au fil des années, son métier. Car il ne faut pas se leurrer : « On devient rarement surveillant pénitentiaire par vocation. » Mais preuve que le nouvel homme fort des lieux s’est pris de passion pour sa profession : ce fils de pompier professionnel a gravi tous les échelons en interne pour arriver là où il se trouve aujourd’hui. Un pur produit de la République, lui qui a fait ses armes à Fleury-Mérogis en tant que surveillant pénitentiaire. Et notre interlocuteur insiste sur l’emploi de ces deux derniers termes. « On ne dit pas gardien de prison, on ne l’a jamais dit. »

45 individus à surveiller

Voilà en tout cas David Klingler désormais à la tête d’une petite quinzaine d’hommes, garants de la sécurité des citoyens mais aussi de la prochaine liberté de leurs pensionnaires. En ce moment, ils sont une vingtaine de détenus à revenir dormir tous les soirs à la "prison". « Mais nous gérons aussi les personnes qui sont sous bracelet électronique. C’est ici que nous le leur posons. » Soit, actuellement, 25 individus contraints par ce fil à la patte électronique...

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