L'ex-responsable à la maison d'arrêt de Privas (Ardèche) est rejugé en appel à Nîmes. Il est soupçonné d'être lié à une affaire de trafic de cannabis récupéré au sein de l'établissement. Il avait été condamné en première instance.
L'affaire avait fait grand bruit à Privas (Ardèche) quand elle avait éclaté. Le responsable de la détention de la prison avait été déféré après sa garde à vue en mai 2016, pour avoir trempé dans une affaire de trafic de cannabis.
En fait, il était soupçonné d'avoir ramassé de la résine de cannabis projetée dans la cour de la prison. L'enquête a aussi montré qu'il transmettait la drogue au fils d'une prostituée occasionnelle avec qui il entretenait des relations, dans un premier temps tarifées. D'après les éléments de l'enquête, la drogue ramassée à la maison d'arrêt servait donc à alimenter des consommateurs d'herbe et de haschich à Valréas (Vaucluse) et dans le sud de la Drôme. Le procès s'est tenu à Carpentras le 16 juin 2016.
Il avait offert un uniforme de surveillant de prison à l'escort girl
Liens commerciaux :
L'ensemble des prévenus dont l'escort et l'ancien agent pénitentiaire de la maison d'arrêt avaient été condamnés par le tribunal. Les juges s'étaient notamment appuyés sur les déclarations de la mère et de son fils qui avaient maintenu à l'audience que l'agent pénitentiaire les avait bien fournis en cannabis "provenant de projections au sein de la maison d'arrêt".
Dans son jugement, le tribunal épingle aussi le responsable de la détention de la prison pour avoir offert un uniforme de surveillant de prison à son amie escort girl. Après délibéré, il a écopé d'un an de prison avec sursis. Mais le tribunal n'a pas prononcé d'interdiction professionnelle. Néanmoins, les juges n'ont pas prévu de ne pas inscrire la condamnation sur le casier judiciaire du quadragénaire. Ce qui l'empêcherait de facto d'exercer dans l'administration pénitentiaire.
Procès en appel
Le parquet de Carpentras a relevé appel de la condamnation et dans la foulée, l'agent de la prison a fait de même. L'affaire doit théoriquement être à nouveau jugée ce mardi par la cour d'appel de Nîmes. Pour sa part, l'avocat de l'agent, assure que son client est étranger aux faits qui lui sont reprochés et entend plaider la relaxe face aux conseillers de la chambre des appels correctionnels.
Toute personne est présumée innocente tant que justice n'a pas été définitivement rendue.
Midi Libre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire