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vendredi 7 avril 2017

Six surveillants blessés lors d'une bagarre à la prison de Fleury-Mérogis

Au cours d'une bagarre, six surveillants ont été blessés par des détenus mineurs, jeudi à la mi-journée. Les syndicats appellent à la manifestation et au blocage de la prison.

Six surveillants blessés lors d'une bagarre à la prison de Fleury-Mérogis

Six surveillants pénitentiaires de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, ont été blessés jeudi après avoir été pris dans une bagarre avec plusieurs détenus mineurs, selon les syndicats, qui appellent à une manifestation devant la plus grande prison d'Europe vendredi, puis à un blocage lundi.


Bagarre générale. L'agression a eu lieu vers la mi-journée, dans le quartier des mineurs. Deux détenus ont eu une altercation sur une coursive, avant leur promenade.

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Les surveillants alentour sont intervenus pour les maîtriser, mais six autres mineurs ont plongé dans la mêlée, ont rapporté des syndicalistes de la prison.

"C'est parti en bagarre générale. On a six surveillants qui sont partis aux urgences et qui sont toujours à l'hôpital", a expliqué Olivier Legentil, du syndicat Ufap-Unsa Justice (majoritaire).

"La plupart des agresseurs ont moins de 16 ans". L'un des gardiens est "sévèrement touché au genou", un autre a eu le bras cassé et plusieurs autres doivent passer un IRM à cause de coups reçus à la tête, à ajouté Thibault Capelle de FO Pénitentiaire.

"La plupart des agresseurs ont moins de 16 ans, donc ils ne peuvent pas faire de quartier disciplinaire, même après une agression comme ça", a-t-il déploré.

Une manifestation prévue vendredi. Pour protester contre cette agression et dénoncer leurs conditions de travail, l'intersyndicale de Fleury-Mérogis (Ufap-Unsa, FO Pénitentiaire, CGT Pénitentiaire) organise une manifestation vendredi à midi, devant les murs d'enceinte de la plus grande prison d'Europe. "On va également appeler au blocage de l'établissement lundi", a annoncé Olivier Legentil.

Surpopulation et manque d'effectifs. La prison de Fleury-Mérogis, où plus de 4.200 personnes sont incarcérées, est actuellement remplie à 180% de sa capacité, selon les syndicats.

Face à cette surpopulation, le personnel est lui en sous-effectif chronique : il manque "110 surveillants, 15 premiers surveillants et 14 personnels de commandement", selon Olivier Legentil.

"Il y a un ras-le-bol des personnels pénitentiaires. Les agents sont à bout, tous corps confondus", estime-t-il...

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