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samedi 31 mars 2018

Toul - À deux doigts de ne pas sortir après 18 ans de prison

Il n’a pas vu le jour depuis 2000. Luc, 64 ans, est incarcéré depuis 18 ans. Son casier porte trace de 9 mentions, dont une, lourde de 20 ans de réclusion, lui a valu ce long passage derrière les barreaux. 


Le sexagénaire du centre de détention de Toul doit sortir le 9 avril prochain mais a bien failli voir son séjour à l’ombre se prolonger de quelques mois.



Ce vendredi, il était en effet devant le tribunal correctionnel, poursuivi pour avoir commis, fin février dernier, deux outrages : l’un à l’égard d’un magistrat, l’autre envers un psychiatre.

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Dans un courrier adressé à son fils mais intercepté par l’administration pénitentiaire, il a estimé que la juge de l’application des peines de l’établissement restait « globalement une pestiférée » et a évoqué « une petite psy assez conne ».

« J’ai écrit cela car on venait de me retirer 42 jours de crédit de réduction de peine parce que j’avais oublié d’aller une fois chez le psy. J’ai eu l’impression qu’ils ne voulaient pas me laisser sortir. J’étais anxieux et, ce soir-là, pris d’insomnie, j’ai écrit ce courrier. Habituellement, le matin, je les relis toujours, mes lettres. Et souvent, je les jette ».

Le procureur requiert 4 mois ferme, avec mandat de dépôt, ce qui repousserait la sortie du détenu : « Ce monsieur connaît le fonctionnement carcéral, sait que les courriers sont susceptibles d’être lus ».

Son avocat souligne que « les propos sont quand même modérés par rapport à ce que l’on voit d’habitude ». Le conseil relève « le caractère privé de ces insultes », explique que son client, qui va être placé sous surveillance judiciaire à sa sortie, a eu un mal fou à trouver un hébergement. L’avocat note aussi qu’il s’est excusé auprès des personnes outragées.

Jugement : relaxe pour l’outrage à magistrat, 100 € d’amende pour le reste. Et la sortie en vue après 18 ans de détention…

L'Est Républicain

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