Maison d’arrêt de Nantes : trois couteaux lancés par-dessus les murs aux détenus

Il n’y a pas qu’en fouillant les cellules que les surveillants font des pêches miraculeuses (drogue, téléphones, clés USB…). 

Il y a aussi un autre fléau, les projections, c’est-à-dire ce que les complices des détenus enfermés balancent par-dessus les murs de la prison. Généralement de la viande, de la drogue ou de l’alcool. Mais ce samedi, il y avait aussi des armes.



Sur les 15 projections recensées, quatre ont été récupérées par les détenus en promenade. Le reste est tombé dans les chemins de ronde, ou ailleurs, et a été récupéré par les surveillants. Dont trois couteaux en céramique – « pour ne pas sonner quand ils passent dans les portiques de sécurité », explique un surveillant, aux lames bien aiguisées de 8 centimètres.

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« Parfait pour un règlement de compte ou une tentative d’évasion », précise notre source. Cela dit, les surveillants saisissent actuellement « des quantités industrielles de drogue… quant aux téléphones, on bat des records » ; bien qu’ils soient interdits, presque tous les détenus en sont équipés.

Les autres colis contenaient « de la viande, de l’herbe [du shit], des bonbons, des téléphones », relève le communiqué FO – Pénitentiaire. Qui s’interroge : « même si tous les personnels seront mignons avec leurs gilets pare-balles sur les coursives [attribués suite à la très forte mobilisation des surveillants cet hiver], il serait peut-être plus intelligent et dans l’intérêt des personnels et de leurs familles de prendre de véritables mesures de sécurisation. Que les commerciaux gouvernementaux tentent de nous faire croire que 7 passe-menottes vont changer nos vies… ».

Le syndicat en appellera « dès mardi aux représentants de l’État pour les informer du désastre pénitentiaire que [le Ministère] et le syndicat gouvernemental dissimulent ». Est visé directement l’UFAP, qui a signé un accord cet hiver avec le gouvernement pour sortir de la mobilisation – historique – des agents pénitentiaires, plantant là les deux autres syndicats (FO et CGT) qui voulaient pousser la garde des Sceaux à la démission ou à des revalorisations salariales et sécuritaires plus nettes. Ledit accord prévoit entre autres l’attribution de gilets pare-balles aux surveillants et de passe-menottes aux établissements pénitentiaires.

Breizh Info