Un détenu de Saint-Mihiel a été jugé au tribunal correctionnel de Bar-le-Duc pour des outrages à des surveillants pénitentiaires commis à Strasbourg. Sa défense a été pour le moins surprenante.
Mais, le détenu l’affirme, s’il avait voulu se faufiler entre deux étages, pour rallonger sa promenade, personne ne l’aurait vu faire.
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Deux surveillants n’ont pas la même approche de la question. Ils ont porté plainte car Eddy aurait prononcé à leur encontre des propos peu aimables : étaient en particulier évoqués leur sexualité et le mal que le détenu pourrait leur faire.
Eddy a été transféré à Saint-Mihiel entre-temps, ce qui explique qu’il est venu s’expliquer devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc pour ces outrages, sans l’aide d’un avocat. Le prévenu a une aisance « judiciaire » à la barre qui s’explique par 23 mentions judiciaires à son casier, alors qu’il n’a que 29 ans. Il y a des violences, des stups, des menaces. Pendant que le magistrat énumère les délits, Eddy dodeline de la tête, comme s’il écoutait une petite musique bien connue.
Le rêve d’un restaurant
« Si je veux me faufiler quelque part à Strasbourg, j’y arrive », insiste-t-il auprès de la juge. « J’ai toujours avoué ce que je fais, vous pouvez demander à toutes les polices de France. » Il a un autre argument en défense : « Avant d’insulter un surveillant, je lui saute dessus. Je tape, après je parle. »
Eddy est d’autant plus à l’aise avec cette histoire qu’il assure que, « condamné ou pas, ça ne changera rien à ma vie. Je suis honnête. J’ai jamais eu de problème avec la discipline »… Il est censé sortir de détention en mars 2019. La juge lui demande s’il a un projet à sa libération. Le prévenu a un grand sourire, un peu inquiétant, sans parler. « J’ai un rêve, ouvrir un restaurant », finit-il par laisser tomber...
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