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mercredi 8 août 2018

La prison de Fleury-Mérogis secouée par une série de suicides

Onze détenus se sont donné la mort depuis le début 2018, soit autant qu'en 2016 et 2017 réunies. 

La prison de Fleury-Mérogis secouée par une série de suicides

Une situation inédite qui préoccupe la pénitentiaire et le parquet d'Evry mais à laquelle ils affirment aujourd'hui ne pas trouver d'explication.



Onze personnes détenues se sont suicidées à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) depuis le début de l'année 2018 : dix hommes et une femme. En sept mois, ce compteur macabre a déjà dépassé le cumul des deux années précédentes. Une situation inédite qui préoccupe l'administration pénitentiaire comme le parquet d'Evry mais à laquelle ils affirment aujourd'hui ne pas trouver d'explication.

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Dernier en date, un homme de 48 ans a été retrouvé pendu dans sa cellule mardi 7 août au matin. Il était en détention provisoire pour une affaire criminelle (viol sur son ex-compagne). Détenu au quartier des « arrivants », il avait été identifié comme fragile et un surveillant s'assurait de son état toutes les heures dans le cadre des dispositifs de prévention du suicide. « A la ronde de 6 heures, il dormait sur sa couchette, à celle de 7 heures, c'était trop tard », apprend-on de source pénitentiaire.

A chaque décès en détention, quelle que soit l'apparence des faits (mort naturelle, suicide, agression), une enquête judiciaire est systématiquement ouverte. « Nous n'avons, à ce stade, pas d'élément troublant ni de facteur d'explication de cette série de suicides à Fleury-Mérogis », assure-t-on au parquet du tribunal d'Evry, dans le ressort duquel est implantée la plus grande prison d'Europe avec ses quelque 4 300 détenus. La justice y voit des cas individuels, indépendants les uns des autres.

Pour le coordonnateur du pôle enquête de l'Observatoire international des prisons (OIP),...

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