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mercredi 29 août 2018

Vesoul - Un an supplémentaire pour le détenu qui a profité d'une permission pour s'évader

Un détenu, recherché pour évasion, a été interpellé lundi à Vesoul. Il a comparu, ce mardi après-midi, devant le tribunal de la ville qui a alourdi sa peine d’un an supplémentaire. 

Vesoul - Un an supplémentaire pour le détenu qui a profité d'une permission pour s'évader

Il a dit avoir voulu aider son fils.

E.C. a, selon sa propre expression, « pris cher ». Traduction : il a écopé, ce mardi, lors d’une comparution immédiate devant le tribunal de Vesoul, d’une peine d’un an d’emprisonnement ferme pour évasion.

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À l’issue d’une permission de sortie, accordée du 1er  au 9 août pour se rendre au mariage de son frère, il n’avait pas regagné le centre pénitentiaire du Havre. Il y purgeait une peine de vingt ans de réclusion, prononcée en 2006 par la cour d’assises de la Haute-Saône, pour assassinat. Il a été retrouvé ce lundi après-midi, au centre-ville, par les policiers de Vesoul. Appelés pour un tapage sur la voie publique, les policiers avaient embarqué douze individus, en train de consommer bières et produits stupéfiants. Dans le groupe, se trouvait l’évadé.


« Je voulais juste sortir pour régler le problème »

À la barre, l’homme âgé de 41 ans est tendu. « Je ne voulais pas m’évader. Dans deux mois, je dépose ma demande de liberté conditionnelle », explique-t-il au président du tribunal, J.P.G.. « Mon fils est à la rue. Je ne voulais pas le laisser. Je voulais juste sortir pour régler le problème. Je ne pouvais pas faire autrement. Je suis un père », lance-t-il.

Ses arguments ne font pas mouche auprès du procureur de la République. « Vous êtes là pour évasion. Vous vous êtes mis dans une situation impossible. Vous avez rompu la confiance du juge d’application des peines », lui rappelle Emmanuel Dupic. Avant de requérir une peine d’un an de prison ferme.

Son avocate sait déjà que la bataille est perdue d’avance. « Il n’a pas pensé aux conséquences. Il n’aura plus de permission de sortie. Le Havre, c’est loin, il n’a pas de parloir. Il a trois enfants dont deux qu’il ne voit plus. Son geste, ce n’était pas pour ne pas réintégrer la prison », tente-t-elle, en sollicitant la clémence des juges.

Le tribunal se retire quelques instants pour délibérer. La sentence tombe : un an d’emprisonnement avec mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Dijon...

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