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samedi 15 septembre 2018

Nicole Belloubet : séquence pub pour le plan prisons

Dans un voyage officiel, les discours sont du même tonneau, officiels aussi. 

Nicole Belloubet : séquence pub pour le plan prisons

Hier à l'Ecole d'administration pénitentiaire (ENAP) à Agen, la ministre de tutelle Nicole Belloubet a sans surprise fait la promotion des engagements du gouvernement d'Edouard Philippe pour les prisons et les fonctionnaires de l'administration pénitentiaire.



Présenté mercredi, ce plan tient en quatre points cardinaux : revoir les peines prononcées par les tribunaux, s'engager sur un programme immobilier destiné à gommer la surpopulation carcérale (140 %, sources ministérielles), faciliter la réinsertion des détenus et valoriser les métiers de la pénitentiaire.

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Le 9 octobre, ce serpent de mer que les ministres successifs ont tenté d'attraper doit être présenté aux députés.

Le prédécesseur de Nicole Belloubet lors du mandat présidentiel précédent, Jean-Jacques Urvoas, l'avait «guidée» sur le chemin vers la lumière. Il avait lancé sur le papier le chantier de l'extension de l'ENAP, pour faire face à l'augmentation du nombre de candidats aux postes de surveillants dans les prisons.

Cette fois est la bonne. 60 millions d'euros sont crédités pour ces aménagements. Vus par la ministre, ils seront en deux phases : mise en place de locaux modulaires en 2019, et construction de logements en 2021 selon la ministre.

Au sein de l'administration pénitentiaire, mais du côté syndical, les confirmations de la ministre Belloubet ne font pas se lever. «Comment faire pour loger les élèves ?», s'interrogent-ils.

«Loin des besoins»

Ils prennent la ministre à contre-pied quand elle évoque les 32 millions d'euros lâchés pour la revalorisation des rémunérations.

«Tout compte fait, c'est du 400 € bruts par an», soit environ 225 € nets.

Un surveillant touche hors primes 1 480 € mensuels.

Les syndicats sont inquiets sur un autre point, qui doit être confirmé ou pas dans les prochains mois. 18 % seulement des candidats se sont présentés au concours d'admission à la formation d'élèves surveillants pour les promotions de janvier et février à l'ENAP, là où la ministre insiste surtout sur la création de 1 500 postes de conseillers d'insertion et de probation et un millier d'emplois. «C'est loin des besoins», soupire un syndicat qui insiste par ailleurs «sur l'absence de concertation».

«Pourquoi démanteler ce qui fonctionne ?»

Qu'il soit pris acte de ses choix, Patrick Mathé est a contrario de son prédécesseur Denis Chausserie-Laprée «plutôt rugby». Le nouveau procureur général est arrivé lundi.

Après des passages à Béziers, Narbonne par exemple, ce magistrat expérimenté officiait à l'Inspection générale des services judiciaires à Paris...

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