Un "gilet jaune" de 19 ans a été condamné à 6 mois de prison ferme pour avoir lancé une bouteille d'acide en direction de policiers lors de la manifestation du 22 décembre.
Il est ressorti libre du tribunal et sa peine devrait être aménagée.
Jugé lundi 24 décembre 2018 à Besançon, un "gilet jaune" de 19 ans, originaire du Territoire de Belfort, a écopé de six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel pour avoir lancé une bouteille d'acide en direction des forces de l'ordre pendant la manifestation du 22 décembre, rapporte France Bleu Besançon.
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Le jeune homme de 19 ans participait samedi 22 décembre à la manifestation des "gilets jaunes" à Besançon et c'est au plus fort du face-à-face entre les manifestants et la police qu'il avait lancé une bouteille d'acide qu'une autre manifestante lui avait passée. La bouteille a explosé sans que son contenu ne touche personne. Le jeune homme avait immédiatement été interpellé et placé en garde à vue.
Pas de mandat de dépôt
Le prévenu, maçon de profession, a été jugé en comparution immédiate. Devant la cour il a reconnu les faits, qui ont d'ailleurs été filmés par des caméras de vidéo-surveillance. Durant l'audience, il a exprimé des regrets. "Je venais de prendre un coup de lacrymo et j'étais énervé", a détaillé le jeune homme, qui explique s'être laissé emporter par l'effet de foule et ajoute que ce n'est pas lui qui a apporté la bouteille à la manifestation, ce que confirment d'ailleurs les caméras. "Lorsqu'elle a explosé, j'ai été choqué par l'importance de l'impact, j'ai eu très peur, je ne m'attendais pas à cela".
Le jeune homme travaille en CDI, n'a quasiment jamais fait parler de lui, et vit chez ses parents. Le procureur avait requis quatre mois de prison, avec mandat de dépôt à l'audience. Le tribunal a été plus sévère en le condamnant à six mois de prison ferme, mais sans mandat de dépôt. Le jeune homme est donc reparti libre pour fêter Noël chez lui avec ses parents.
L'absence de mandat de dépôt à l'audience lui permet aussi d'envisager un aménagement de peine, car le jeune maçon avait très peur de perdre son travail. Il sera convoqué ultérieurement devant le juge d'aménagement des peines.
franceinfo
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